La mobilité électrique a toujours été au cœur des préoccupations de Volkswagen. Depuis l’Elektro Golf de 1974, avant-gardiste en la matière, la Golf 100% électrique, désormais nommée e-Golf, a bien évolué, nous sommes allés à la rencontre de sa version 2017 en Norvège ; récit de cette aventure.
Ce qui frappe en arrivant à Oslo, outre la modernité de la ville, c’est le nombre de voitures hybrides et électriques que l’on peut croiser. Et pour cause, 18% des voitures immatriculées en 2017 sont électriques et 21% hybrides. C’est dire si le marché norvégien est précurseur ! Il faut noter que le gouvernement y met du sien. D’une part, les bornes de rechargement ont fleuri dans tout le pays, permettant une réelle facilitation de l’utilisation de ces voitures. D’autre part, la réduction des taxes qu’ils imposent sur la carte grise et l’import par exemple, la possibilité d’utiliser les parkings gratuitement ou encore la possibilité de circuler dans les voies réservées aux bus, facilitent grandement la vie des utilisateurs de voitures électriques.
Les ambitions du gouvernement norvégien et de Volkswagen corrèlent et chacun voit pour ce pays un parc de nouvelles immatriculations 100% électrique à l’horizon 2025. Pour comparaison, en France, notre Ministre de l’Environnement, Monsieur Nicolas Hulot, a annoncé récemment cet objectif pour 2040. Pari qui semble difficile à gagner tant nous sommes en retard sur nos cousins norvégiens en termes d’infrastructures.
Seul point négatif au tout électrique, s’il en est un, et bien que nous saluions l’avancée technologique, les voitures électriques ne sont pas si écologiques qu’elles en ont l’air. En effet, l’énergie consommée pour les alimenter n’est pas toujours propre et le CO2 rejeté, pour construire leurs batteries est si important qu’il faudrait qu’elles roulent près de 100 000 kilomètres pour devenir moins polluantes que leurs cousines thermiques. De part la nature de sa production d’électricité, la France a encore de beaux progrès à faire pour que la e-Golf et ses cousines deviennent des produits plus écologiques que les voitures thermiques. En revanche, on peut, là aussi, saluer la Norvège dont l’énergie électrique produite est de nature hydraulique. Propre, donc, cette énergie permet d’alimenter les voitures électriques de tous le pays, puisqu’au premier rand de producteur hydroélectricité dans le monde, la Norvège est excédentaire.
Concordance entre notre ressenti et les chiffres, depuis 2013, un tiers de la production de voitures électriques de Volkswagen est envoyée ici, en Norvège. Voitures préférées des Européens, 70% des Golf du marché norvégien sont d’ores et déjà hybrides ou électriques. Pour être comprendre ce choix, nous avons pris le volant de l’une d’entre elle, la e-Golf, modèle 100% électrique : découverte.
Restylée cette année, la e-Golf arbore de nouvelles ailes, de nouveaux pare-chocs ainsi que de nouveaux projecteurs full LED à l’avant, comme à l’arrière, lui donnant un look plus sportif que sage, plus racé que classique. Pour les différencier de leurs cousines thermiques, les Golf GTE et la e-Golf, dont nous avons pris le volant, affichent de stylistiques lignes bleues très affirmées dans les projecteurs LED ainsi que sur la calandre, clin d’œil à l’énergie qui lui donne vie. Les feux de jour sont également personnalisés et proposent une signature typique en forme de C pour ces modèles.
En outre, on notera que ces cousines électriques proposent un large panel d’équipements spécifiques, tels que les systèmes d’infodivertissements Discover Pro et Active Info Display ou encore un volant multifonctions cuir et un pommeau de vitesse en cuir surpiqué bleu, faisant d’elles des privilégiées de la famille Golf.
Côté nouveautés et confort de conduite, on a découvert que cette Golf 100% électrique offre une autonomie grandement augmentée si ont l’a compare à sa précédente version, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Il est vrai que plus la Golf grandit et plus nous avons envie de la sortir des zones urbaines. Si nous étions frileux et que nous préférions le thermique pour ces escapades, c’est désormais également possible avec la e-Golf 2017. En effet, alors que la précédente version proposait 190 kilomètres d’autonomie, on atteint désormais 300 kilomètres selon le barème du «Nouveau Cycle Européen de Conduite » (NEDC). Dans les faits, avec la multitude de possibilité qu’offre la e-Golf pour récupérer de l’énergie, même en cycle extra-urbain, on peut aisément atteindre 200, voire 250 kilomètres d’autonomie. Pour faire plus que 250 kilomètres, en revanche, il faut être un génie de l’éco-conduite et des conditions de circulation ! En effet, sur l’autoroute, sur des trajets vallonnés, ou si on met la climatisation au maximum de ses capacités, l’autonomie baisse, mais là, on ne vous apprend rien.
Si la clim et l’autonomie ne font pas bon ménage, bonne surprise l’hiver, en revanche, grâce à la pompe à chaleur. Malgré l’activation du chauffage, l’autonomie reste très importante grâce à cette solution qui permet à la e-Golf d’utiliser à la fois la chaleur de l’air ambiant et la chaleur rejetée par les composantes de la chaîne d’entraînement pour réduire considérablement la puissance électrique absorbée par le chauffage. Certes, cette pompe à chaleur est une option, mais elle permet à la e-Golf de se classer très haut dans notre palmarès des voitures électriques. Well done Volkswagen !
Au volant, nous aurons apprécié, le silence et la maniabilité de la e-Golf ainsi que le couple disponible immédiatement. Sur les routes sinueuses et vallonnées de Norvège, elle n’a pas manqué de nous surprendre par son agilité et son dynamisme. Elle développe désormais 136 ch (100 kW) quand la précédente version n’en proposait que 115 ch (85kW). Vive, vous avez dit ? Normal, la e-Golf offre un couple de 290 Nm, soit, sur ce point, des performances supérieures à celles de l’actuelle Golf 1.8 TSI de 180 ch (132 kW) !
Rouler en tout électrique est décidément un grand bonheur. Aucune ombre au tableau pour cette e-Golf, parfaite sur tous les points. Design, différenciante, agréable à conduire, dynamique… Même son prix ne nous nous a pas fait froncer les sourcils. Disponible pour 39 350 €, elle n’a définitivement rien a envier à ses concurrentes.
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Texte et essai : Maria Labzaë
Photos : LesVoitures.com et Volkswagen