[dropcap style=”style4″]S[/dropcap]’il existe une voiture aux styles envisageables multiples c’est bien la Golf. Avec l’ensemble de ses carrosseries, finitions et motorisations, elle recouvre presque l’ensemble des segments du monde automobile. Or, il restait une corde à ajouter à son arc et c’est celle de l’hybridation que Volkswagen a développé pour sa version GTE. Une aubaine avec une fin d’année 2015 sous le signe de la COP21.
C’est dans un Paris écologique, aux abords de l’éolienne et des panneaux photovoltaïques montés à l’occasion de la COP21, que nous vous proposons de découvrir la compacte sportive et écologique…
La Golf GTE est une digne descendante de la GTI avec une bonne dose de « politiquement correcte » qui cache la bagatelle de 204 chevaux et 350 Nm de couple une fois les puissances thermiques et électriques cumulées. Pour cela, la firme de Wolfsburg a récupéré le 1.4 l turbo de l’Audi A3 e-tron associé à son moteur électrique et sa boîte robotisée à triple embrayage.
En référence à la compacte star 100% électrique (à retrouver en essai sur Volkswagen e-Golf : l’essai de la compacte discrète et branchée…), la GTE est capable de rouler une cinquantaine de kilomètres sur sa batterie avec la nervosité et le silence spécifiques aux motorisations électriques. En utilisation hybride, le 4-cylindres se sentira soutenu lors des relances par l’apport de puissance généré du côté électrique. Ce qui lui permettra d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,6 secondes, une simple seconde de plus que la sportive GTI.
Néanmoins, le point négatif de cette « écolo-sportive » apparaît lorsque l’on s’attarde sur son poids. A 1 600 kilos, la Golf GTE accuse le coup en matière de réactivité et agilité, mais semble rester homogène malgré une certaine perplexité au sujet de la motricité. L’éternel doute lorsque l’on décide de chatouiller le couple généré par le moteur électrique. Nous en déduirons alors que la carte à jouer sera du côté de la souplesse à son volant afin d’en tirer le meilleur.
Côté look, la bonne vieille Golf garde sa classe et sa sobriété légendaire malgré les attributs bleutés liés au code couleur de la technologie hybride. Les liserés bleus intégrés aux phares que l’on va retrouver à divers endroits de l’auto se marient à la perfection avec les étriers de freins de la même couleur. Ces petits rappels atteignent également l’habitacle investi par cette identité visuelle. Néanmoins, en opposition à sa cousine Audi A3 e-tron plus bourgeoise, la GTE favorise un aspect plus sportif, et symbolique, avec par exemple la fameuse sellerie écossaise fidèle à la GTI depuis sa toute première version datant de la fin des années 1970.
Alors même si les adeptes du luxe à l’allemande auraient souhaité quelques touches de cuir ou d’alcantara à la place du simple tissu, l’agrément intérieur reste fidèle au niveau de finition alloué aux modèles haut de gamme de la marque.
Il faudra cependant débourser la somme de 39 600 euros pour faire vôtre cette petite perle d’hybridité. Une somme qui engendre une position délicate pour la version GTD qui reste malgré tout plus chère à l’achat avec la boîte de vitesses DSG et probablement plus onéreuse à l’utilisation.
En attendant que le père de famille éco-citoyen fasse le choix décisif, il reste un argument notable à prendre en compte au sujet de cette voiture hybride rechargeable lorsque d’autres constructeurs ont franchi le cap du non-rechargeable malgré un niveau de prestation général bien inférieur à l’allemande. Le loup de Wolfsburg aidé par son assistance électrique à encore de quoi effrayer la concurrence.
Concluons avec la superbe vidéo VW qui reprend une idée présente dans Le Prestige (2006 – Christopher Nolan), un film au casting de rêve et au scénario surprenant avec Christian Bale, Hugh Jackmann, Michael Caine, Scarlett Johasson et David Bowie pour sa dernière apparition au cinéma dans le rôle de Nikola Tesla.
Texte : Guillaume Pons
Essai : Laurent Pasquali
Photos : Alexandre Besançon