Le Touran évolue avec une 3ème génération qui reprend les ingrédients qui ont fait son succès depuis déjà 12 ans. Présenté cette année lors du salon de Genève 2015, le monospace a été optimisé sur trois points phares : habitabilité, technologie et sobriété. Voici l’essai du classique et convivial Touran dans la région de Dinard, en Bretagne, prisée par les familles et où il fait toujours très beau…
Comparativement à la précédente génération, le Touran gagne en style grâce à une bouille qui se rapproche un peu plus de celle de la Golf. Les optiques à LEDs s’effilent davantage et tous les éléments qui composent la face avant du monospace abandonnent les courbes pour des lignes tendues très modernes. L’arrière profite du même esprit de renouveau. Le résultat global est très homogène, certes classique mais le sentiment de robustesse que dégage le Touran saura séduire ceux qui ne souhaitent pas se tourner vers les SUV.
Malgré un gabarit qui gagne en centimètres (longueur : +13 cm, 4,53 m – largeur : +4 cm, 1,83 m), grâce à l’utilisation de la plateforme MQB, le look du Touran dégage le dynamisme qui manquait aux précédentes versions. Ainsi le nouveau Touran peut s’attaquer au Renault Grand Scenic (4,56 m) avec cet argument stylistique tout en se positionnant entre la Golf Sportsvan (4,34 m) et le Sharan (4,85 m). Côté look moderne, le Citroën C4 Grand Picasso se voit rejoindre.
Le principal point fort du monospace de 5 à 7 places est ainsi son habitabilité en hausse. Pour commencer, les portes coulissantes offrent une accessibilité optimale et les places arrière du second rang proposent un espace grandiose. Quant au 3ème rang, il pourra accueillir 2 enfants dans un confort parfait. En mode 5 places, le volume de chargement est hyper attractif : 743 litres. Et ceux qui apprécient de nombreux compartiments de rangement seront plus que comblés avec les 47 possibilités du Touran, un must !
Sur le plan de la finition, l’intérieur du monospace fait dans la simplicité efficace, une sobriété propre aux voitures allemandes et la position de conduite est parfaite.
Du côté des motorisations, le nouveau Touran est proposé, au choix, avec deux essences et trois diesel. Tous ces nouveaux moteurs répondent à la norme Euro 6. En essence, on trouve le 1.2 l TSI 110 (boîte BVM6 uniquement) et le 1.4 l TSI 150 (BVM6 ou DSG7). En diesel (sujet tendu pour VW mais nous nous devons en tant que média de communiquer sur toutes les nouveautés du marché), le monospace est disponible en 1.6 l TDI 110 (BVM6/DSG7), 2.0 l TDI 150 (BVM6/DSG6) et 2.0 l TDI 190. Cette dernière configuration moteur n’étant proposée qu’avec la boîte automatique DSG6. Pour notre double essai, ce sont les versions 1.4 l TSI 150 DSG7 et 2.0 l 150 BVM6 en finition Carat que nous avons conduit.
Le 1.4 l 150 DSG7 est la proposition idéale pour une famille dont les déplacements se feront en majorité en ville. Les 150 ch essences sont suffisants pour le mouvoir (1 505 kilos en 7 places) et son comportement est sain, sécurisant. Son couple de 250 Nm est disponible tôt et sur une plage d’utilisation assez large de 1 500 à 3 500 tr/min, vitesse maximale : 209 km/h. Seule la boîte de vitesses à double embrayage n’est pas des plus réactives au démarrage. Il faut également un petit temps d’adaptation pour assimiler le dosage de la pédale d’accélérateur. Mais mis à part ces deux points qui ne sont pas des défauts importants, le Touran 1.4 150 DSG7 nous a séduit.
Ses consommations sont données pour 6,6 l/100 km en ville, 4,9 l/100 km sur autoroute et 5,5 l/100 km en cycle mixte. Toutes ces données étant cependant celles de la configuration 5 places avec jantes 17″. A noter que la boîte DSG7 a pour avantage de ne pas subir le malus écologique (127 g/km de CO2). En effet, équipé de la BVM6, le prix du Touran 1.4 l TSI 150 est impacté de 150 € de malus.
Concernant le 2.0 l 150 BVM6, le couple, intrinsèquement plus important (340 Nm de 1 750 à 3 000 tr/min), transforme le monospace en un voyageur confortable hors pair (vitesse maximale : 205 km/h). Ses consommations sont de 5,3 l/100 km en ville, 4,0 l/100 km sur autoroute et 4,5 l/100 km en cycle mixte. Il faut bien évoquer les émissions de CO2 de ce Touran : 117 g/km. (données VW).
Sur le plan des technologies, le Touran rattrape son retard. Les aides à la conduite et systèmes de sécurité sont pléthore : Traffic Jam Assist, Emergency Assist, Front Assist, City Emergency Break, Régulateur de vitesse adaptatif, Blind Spot Detection, Side Assist, Pre Safe Assist, Trailer Assist. La liste est longue mais ne boudons pas les efforts réalisés par les ingénieurs de Volkswagen. Le Touran est sans nul doute l’une des offres les plus complètes en la matière. Sans oublier les dernières évolutions de connectivité dont il est équipé comme le dispositif Car-Net.
Disponible en trois finitions (Trendline, Confortline, Carat), nos modèles d’essais s’offrent à partir de 34 890 € (1.4 l TSI 150 DSG7 – 7 places) et 35 890 € (2.0 l 150 BVM6 – 7 places). Séduisant, efficace, abouti, le Touran devrait rencontrer un bon succès mais le scandale du “Diesel Gate” impactera forcément la réflexion des potentiels acheteurs…
Essai, texte et photos : Frédéric Lagadec