Nous y sommes, le WRC 2016 a démarré hier par le Shakedown du rallye Monte-Carlo. C’est l’occasion de faire un point sur cette nouvelle saison qui débute.
Cette année de transition pour des constructeurs comme Citroën reste malgré tout une période durant laquelle tout peut se passer. C’est d’ailleurs le cas avec le meilleur temps de Kris Meeke lors du Shakedow d’une distance de 3,35 km. Et nous attendons les favoris avec nos français triple champions du monde, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia, et leur redoutable Polo R WRC mais pas que …
Alors que les protagonistes du championnat ont déjà le nez dans le volant pour développer les futures WRC pour la saison 2017 (évolutions à découvrir sur WRC : plus de puissance et un look d’enfer en 2017 !), les « futures anciennes » World Rally Cars ont encore quelques belles choses à offrir. Dans cet objectif, nous retrouvons bien sûr Volkswagen qui grignote encore un peu de puissance sur le petit 1.6 l et chatouille les 320 chevaux, M-Sport qui optimise la répartition des masses dans la Fiesta afin de favoriser une meilleure stabilité, et surtout Hyundai qui après beaucoup d’attente arrive enfin avec sa toute nouvelle i20 WRC. La nouvelle venue n’aura qu’une année pour faire ses preuves, alors attendons-nous à un départ en fanfare à Monaco pour l’ouverture de la saison.
Dans l’antichambre de la catégorie reine, les WRC 2 regroupées dans la classe 5 du groupe R ont également leur lot de nouveautés pour affronter comme il se doit la bataille pour le titre. La Škoda Fabia championne était en position de force face à une vieillissante Ford Fiesta en 2015. Or pour donner le change, M-Sport à mis les petits plats dans les grands et a sorti une trentaine de chevaux de son moteur. Une nouvelle qui devrait instaurer une légère crainte du côté de Škoda.
Tout ce joli monde se retrouve donc cette semaine en Principauté pour en découdre sur les route du mythique Monte-carlo qui offre lui aussi son lot de surprises. A commencer par les difficultés causées par la variation de la météo. Un paramètre historiquement rattaché à ce rallye et qui en fait l’un des plus difficiles au monde. Au delà de la vitesse pure, le choix des pneus va s’avérer crucial entre neige, glace, asphalte sec, mouillé, tout y passe, et souvent même durant une seule épreuve Spéciale. Un enfer pour certains, un terrain de jeu pour d’autres. Dans un second temps, une fois les péripéties météorologiques encaissées, les concurrents devront se placer dans les soixante premiers au général pour prendre part à la dernière étape du dimanche qui passera en revue l’arrière pays niçois en empruntant par exemple le célèbre col de Turini.
Cette nouveauté « sélective » rappellera aux passionnés de la grande époque, la sélection de la dernière nuit baptisée « La nuit du Turini ». Une dernière valse qui s’est souvent transformée en un théâtre de rebondissements. On repense à la défaite de François Delecour qui, après avoir survolé le “Monte-Carl” 1991 a perdu une roue sur sa Ford Sierra Cosworth dans la dernière nuit et a laissé la victoire s’échapper aux mains de Carlos Sainz et sa Toyota Celica. Nous ne parlerons plus à ce jour de nuits complètes en course, mais cette dernière étape aura tous les arguments nécessaires à une grande course digne d’un vrai rallye de Monte-Carlo. Rendez-vous dimanche soir pour découvrir le vainqueur du rallye. Voici le teaser vidéo du Monte-Carlo 2016 !
Texte : Guillaume Pons
Photos : WRC, Hyundai Motorsport, Volkswagen Motorsport, M-Sport et Citroën Racing