La Peugeot 308 GTi by Peugeot Sport était était en action ce week-end sur les Spéciales du Tour de Corse 2017 en tant que voiture ouvreuse. Grégory Guilvert, pilote d’essai officiel Peugeot, était en charge de la « féline sportive » VIP #3. L’occasion pour le vainqueur de la THP Peugeot Spider Cup 2009 d’évoluer pour la première fois en rallye.
Avant de débuter sa saison en GT4 European Series Southern Cup ce week-end à Nogaro, le nouveau championnat de France GT FFSA organisé par SRO, Grégory, qui connaît parfaitement la 308 GTi pour avoir participé à son développement, s’est donc prêté au jeu de l’interview.
– Peux-tu nous livrer les secrets de ta participation au développement de la 308 GTi by Peugeot Sport ?
« La petite équipe appelé VSP est en charge de développer la gamme à connotation sportive du groupe PSA. Elle est gérée par Pierre Budar qui est lui-même ingénieur et ancien pilote de rallye dans les années 1990. Il avait commencé par gérer le développement de la fameuse DS3 Racing en intégrant le projet au sein des locaux de Citroën Racing en 2010. Dans ce but, il s’est appuyé sur ses propres sensations ainsi que celle de Philippe Bugalski. D’autre projets dans la gamme DS avaient été lancés et l’idée de faire de même avec la gamme Peugeot avait été également retenue. Pour cela, l’équipe VSP a déménagé dans les locaux de Peugeot Sport de Vélizy pour le développement des voitures ayant ensuite rencontré un succès comme les RCZ R, 208 GTi, 208 GTi 30th et donc la 308 GTi. Tout cela pour dire que l’idée était de faire renaître une vraie gamme GTI comme les passionnés ont pu la connaître dans le passé afin de satisfaire leurs exigences. Le responsable du projet étant donc pilote d’essai et passionné, les performances et les sensations ont représentés les axes à suivre. En tant que pilote de développement produit sportifs et partageant les mêmes circuits, Pierre me demandait souvent mon avis afin d’apporter mon expertise de pistar sur divers sujets. »
– Quels avantages le différentiel à glissement limité Torsen offre-t-il à la « lionne 308 GTi » sur les Spéciales sinueuses et cassantes du Tour de Corse WRC ?
« A chaque début de projet, l’idée de mettre un différentiel à glissement limité n’est même pas une question qui se pose tant le gain apporté par cette technologie est important. Nous pourrions penser que cela est bénéfique uniquement sur la motricité afin de passer les 270 ch au sol mais pas que. En effet, il permet d’offrir à la 308 GTi une meilleure stabilité au freinage et ainsi de freiner beaucoup plus tard avec des vitesses bien plus importantes en entrée de courbe, comme j’ai pu le faire en Corse. »
– Comment fonctionne la direction à assistance électrique de la 308 GTi ?
« Le fait de travailler avec une direction électrique permet de ne pas puiser dans la puissance du moteur comme avec les directions assistées hydrauliques. Le sujet de la direction électrique a été un gros point afin de satisfaire l’ensemble des utilisateurs aussi bien en ville, ou nous demandons une direction légère, que sur circuit. Dans ce dernier contexte, nous demandons une direction précise avec un volant plutôt ferme. »
– Concernant les liaisons au sol de la 308 GTi, quel a été l’apport de l’ingénierie Peugeot Sport ?
« Dommage que les voitures de série soient dans l’obligation de suivre des réglementations relativement strictes. Car si tu laisses uniquement les idées des ingénieurs de chez Peugeot Sport, nous nous retrouverions avec des voitures encore plus musclé et redoutables (rires). Cependant, les ingénieurs de Peugeot Sport ont apporté cette expérience d’aller à la limite dans tous les domaines. »
La rédaction
Photos : LesVoitures.com