Après l’arrivée des 24 Heures du Mans 2025, la Ferrari 499P n°50, initialement classée quatrième, a été disqualifiée en raison d’une infraction au règlement technique détectée à l’issue de la course. La décision, rendue tard le lundi 16 juin au soir, par les commissaires de course, repose sur deux irrégularités relevées lors des contrôles techniques post-épreuve et entraîne de lourdes conséquences pour l’écurie italienne.

La première infraction concerne l’aileron arrière de l’Hypercar Ferrari 499P n°50. Quatre vis étaient absentes sur son support, en contradiction avec la fiche d’homologation du prototype de course italien. Cette anomalie a été remarquée lors du dernier arrêt au stand à 15h23, quand un mécanicien a signalé l’absence d’un boulon. Bien que Ferrari ait affirmé que ce défaut n’avait pas influencé les performances de l’Hypercar n°50 lors de la course des 24 Heures du Mans (14 et 15 juin), les commissaires ont relevé une vitesse maximale anormalement élevée entre le 380e et le 387e tour, soit dans les derniers instants de la course. Cette observation a renforcé les soupçons autour de la conformité de l’aileron et de son impact potentiel sur les performances de l’Hypercar Ferrari.

24 Heures du Mans Ferrari 499P n°50 disqualifiée

Quant à la seconde irrégularité, elle concerne une flexibilité excessive du même aileron arrière. Le règlement de la catégorie LMH du Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC impose ainsi une déformation maximale de 15 mm. Cependant, la Ferrari 499P n°50 affichait une flexion de 52 mm, ceci lors des vérifications techniques effectuées après l’arrivée des 24 Heures du Mans 2025. Ce dépassement important est donc largement supérieur à la limite autorisée et constitue une violation claire du règlement technique.

Face à ces constatations, la Ferrari AF Corse a reconnu la non-conformité du de la 499P n°50 et n’a pas contesté la décision des officiels. Bien que l’écurie ait toujours la possibilité de faire appel, elle accepte pour l’instant les conséquences de cette disqualification. Celles-ci sont multiples et affectent non seulement le classement général des 24 Heures du Mans 2025, mais également les récompenses attribuées aux différentes équipes. Rappelons que c’est la structure semi-privée AF Corse qui a remporté la 93e édition des 24 Heures du Mans avec la 499P n°83 jaune confiée à Robert Kubica, Yifei Ye et Phil Hanson.

La première conséquence directe est, bien sûr, le retrait de la Ferrari 499P n°50 du classement final, entraînant une révision complète des positions. Tous les concurrents situés derrière la voiture disqualifiée gagnent, fort logiquement, une place. Ainsi, la Cadillac n°12, pilotée par Will Stevens, Norman Nato et Alex Lynn, récupère la quatrième position, tandis que la Toyota n°7 de Kamui Kobayashi, Mike Conway et Nyck de Vries entre dans le top 5. La seconde conséquence porte sur les trophées et récompenses qui avaient été attribués à l’équipage de la Ferrari n°50. Conformément au règlement, ces distinctions doivent être restituées et redistribuées aux équipes désormais mieux classées.

À noter que les pièces incriminées, notamment l’aileron arrière de la Ferrari 499P n°50, ont été placées sous scellés par les commissaires sportifs. Cette mesure vise à préserver les preuves en vue d’un éventuel appel de l’équipe italienne. Si Ferrari décide de contester la décision, ce qui ne sera vraisemblablement pas le cas, ces éléments seront examinés en détail afin de confirmer ou d’infirmer les conclusions initiales.

Enfin, cette disqualification marque un tournant dans l’édition 2025 des 24 Heures du Mans et rappelle l’importance du respect strict du règlement technique du Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC. Elle souligne également la rigueur des contrôles effectués par les commissaires, qui veillent à garantir l’équité entre les concurrents et à préserver l’intégrité des résultats de la course.

La rédaction

Photos : LesVoitures.com