S’il y a bien une saison qui se prête parfaitement aux virées bucoliques, c’est l’automne. Mais pour apprécier à sa juste valeur un tel contexte, il fallait bien un « outil » digne de cette saison. Quoi de mieux que la désormais emblématique Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio ? Une Italienne au caractère plus qu’affirmé pour faire tomber les dernières feuilles de la sublime Vallée de Chevreuse. Il est temps de se laisser aller au volant de cette automobile sportive afin de créer une communion entre la beauté de la nature et la pureté de lignes ravageuses.
Dès les premiers kilomètres parcourus, une évidence se manifeste, l’élégance de la transalpine se marie à merveille avec un environnement sans pareil. L’Alfa Romeo Cette Giulia Quadrifoglio est « bombe mécanique » qui met en avant la preuve qu’il est possible de créer un design raffiné, respectant son patrimoine tout en y ajoutant une sacrée dose d’agressivité.
Une prouesse artistique notable si l’on tient compte du fait qu’une face avant d’Alfa Romeo n’est pas ce qui se fait de plus violent à l’heure actuelle. Il aura fallu la charger en testostérone pour obtenir une ligne digne de ce monstre blanc qui, avec ses 510 chevaux et 600 nm de couple a de quoi arracher l’asphalte sous le tapis de feuilles mortes.
Si l’on s’attarde sur le profil de la bête, le bilan est similaire, le petit extracteur d’air situé entre l’aile avant et le bas de caisse, ce dernier étant souligné de noir, donnent une dynamique sans appel qui va se diviser ensuite sur le porte-à-faux arrière, ceci entre le petit aileron de coffre et le diffuseur. Des touches subtiles qui, associées aux jantes en forme de trèfle remplies par l’immense système de freinage en carbone-céramique, font de cette berline un compromis entre la sagesse d’une voiture de série et la violence d’une voiture de course.
Cette association fait de l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio, toute de blanche vêtue, la voiture ultime pour attaquer les routes sinueuses des Yvelines. Si cet environnement nécessite pour les pilotes rêveurs que nous sommes un maximum de puissance avec un comportement rassurant pour assumer la fougue des chevaux italiens sortant de ce V6 2.9 l, la recette semble fonctionner à merveille.
De quoi faire défiler avec rapidité et fluidité les magnifiques lacets de la région, surtout que ce sont les ingénieurs de chez Ferrari qui ont développé cette motorisation à la sonorité rauque.
Et excusez-nous du peu, sous l’œil affûté d’un public de choix qui, tel un « cygne » évocateur, nous a permis de prendre conscience que lorsque l’osmose est parfaite, même la plus rapide des voitures peu se mouvoir sans agresser la nature. Le résultat d’une addition tout de même conséquente qui vient frôler les 96 000 €. Le prix de la cohérence entre dame nature et nos bons vieux chevaux-vapeur que nous aimons tant.
Au volant de la Giulia Quadrifoglio, l’ambiance présage le meilleur. Tout est parfaitement millimétré. Cuir noir aux surpiqûres rouges, finition carbone, cuir rouge et des sièges au maintien parfait annoncent la couleur, celle du tempérament « rouge Ferrari » de la sportive italienne.
Le système DNA enclenché en position D (Dynamic), la sonorité exceptionnelle du V6 grimpe jusqu’à nos neurones instantanément. La vallée de Chevreuse peut alors être considérée comme un juge de paix. Les routes aux dénivelés et dévers, des virages serrés, d’autres plus ouverts, font de notre forêt des Yvelines un « circuit naturel ». Le V6 s’emballe et monte dans les tours à un rythme effréné. Mais ce n’est pas tout, quel que soit le régime moteur, il répond présent avec une rare force. Résultat : le plaisir est omniprésent ! On a rarement ressenti une telle exaltation des sens à emmener une berline.
La direction ultra-précise, un train avant tout aussi précis qui révèle même une légèreté bluffante dans les virages, une transmission joueuse aux roues arrière sont d’autres points qui font de la Giulia Quadrifoglio une berline sportive d’exception. Le tout avec une sensation de sécurité totale grâce au différentiel autobloquant mécanique mais intelligent, car il est piloté grâce à l’électronique. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 3,9 s, il faut ainsi pouvoir s’arrêter. C’est à cet instant que les freins carbone-céramique (option) jouent leur rôle de haute performance ! Rien ne manque à cette Alfa Romeo.
Pour ceux qui préfèrent la piste, rappelons que l’Alfa Romeo Cette Giulia Quadrifoglio a détenu, un temps, le record de « l’enfer vert », une tout autres nature… Retrouvez, ci-dessous, d’autres photos de notre balade automnale.
Texte : Guillaume Pons
Photos : LesVoitures.com – Alexandre Besançon