Dévoilée à travers l’Europe, à Francfort, Madrid, Arese, Turin et Paris, juste avant le salon de Genève, pour éviter qu’elle ne soit occultée par la révélation de la gamme Giulia, la Giulietta restylée s’offre un nouveau bloc diesel, un 4-cylindres 1.6 l. C’est aux abords du lac de Côme que nous avons essayé la berline au style italien unique en son genre…
Commençons par les évolutions stylistiques de la Giulietta 2016. Avouons qu’au premier regard, il est difficile de les repérer, à moins que le charme si particulier de la compacte fasse déjà son effet. C’est d’ailleurs pour cette raison que le bureau de style d’Alfa Romeo a revu tout en finesse et discrétion la Giulietta. De plus, pourquoi casser les codes d’un design si réussi qui n’est pas affecté par les années qui passent. Rappelons que l’italienne a déjà 6 ans de carrière.
Ainsi, les évolutions sont mineures : feux à LED avant au fond sombre, bouclier avant revu, grille de calandre en nid d’abeilles, nouvelles jantes, radiateur teint en noir. La Giulietta 2016 inaugure le sculptural nouveau logo de la marque taillé dans le brut, une réussite. On regrettera cependant l’ancienne typographie Giulietta (en photo ci-dessous avec l’ancien logo Alfa Romeo).
Cette dernière, qui était beaucoup plus raffinée aurait d’autant plus fait ressortir le nouveau logo Alfa Romeo (en photo ci-dessous). Pour une fois, les stylistes italiens se sont loupés en déplaçant l’inscription Giulietta sous le feu arrière droit mais surtout en la modifiant d’une manière grossière.
Quant au look de notre modèle d’essai en finition Lusso, la plus haut de gamme, il est bonifié par la présence du Pack Veloce (1 200 €) : vitres arrière surteintées, jupes latérales spécifiques, bouclier avant et arrière sport, sorties d’échappement sport. A la vue de cette configuration, on a du mal à croire que cette Giulietta Blanc Alfa (option : 595 €) est motorisée par un moteur diesel. Les freins Brembo aux étriers rouges (option : 600 €) et le toit panoramique (option : 1 400 €) contribuent à cette « update » de la berline. Les superbes jantes alliage 17″ Design Spirit étant incluses au sein de la finition Lusso.
Avant de mettre le contact, passons à l’intérieur de la Giulietta. De nouveau le Pack Veloce apporte son lot de spécificités : volant à méplat avec surpiqûres, sièges sport, contre-portes à effet carbone, insert de planche de bord noir titane. Déjà très attractif en Lusso, l’habitacle de l’auto respire la sportivité ! Point noir, la partie centrale du tableau de bord à la qualité décevante. Mais le plus gênant, c’est le positionnement du rangement central situé entre les sièges. Il gêne énormément la prise du frein à main même s’il est évident que nous ne l’avons pas utilisé dans les virages en épingle. Globalement, l’héritage compétition de la marque italienne se fait clairement ressentir ! L’écran 6,4″ du système multimédia Uconnect est d’une taille suffisante.
Passons à l’essai sur route de cette jolie Alfa Romeo Giulietta 1.6 JTDm 120 TCT. Ce moteur prend la place de l’ancienne version 105 ch au sein du catalogue de la berline. Grâce au sélecteur DNA, trois modes de conduite sont disponibles : All Weather (neige), Neutre ou Dynamic. Au volant, le mode Neutre peut être considéré comme un mode économique. Le moteur de 120 chevaux se révèle souple mais sans fougue. Les reprises sont suffisantes pour se sortir des pièges des villes italiennes (du vécu) ou pour s’insérer aisément sur une autoroute. La direction souffre en revanche des années qui passent. Elle n’offre pas un retour d’information précis. Une fois le mode Dynamic enclenché, le gain de couple est conséquent (de de 280 à 320 Nm), la direction devient plus agréable et la pédale d’accélérateur plus réactive. Le différentiel autobloquant électronique Alfa Q2 et l’antipatinage ASR sont optimisés via ce mode. Quant à la suspension de la Giulietta, elle est gérée par le système de contrôle de stabilité ESC qui gagne en fermeté en mode Dynamic. Les points forts de l’auto sont son freinage, au ressenti parfait, au mordant efficace et sa boîte de vitesses TCT à transmission automatique et double embrayage à 6 rapports (+ 1 950 € en finition Lusso). Les palettes au volant ajoutent une touche de fun même si, hélas, le système reprend trop vite la main à haut régime ou à bas régime pour monter ou descendre un rapport. Mais la fluidité des passages de vitesse est très agréable.
Du côté des performances, la Giulietta 1.6 JTDm TCT 120 réalise le 0 à 100 km/h en 10,2 s et peut atteindre 195 km/h. Les consommations sont intéressantes avec un 3,9 l/100 km annoncé en cycle mixte et les émissions de CO2 sont hors malus (99 g de CO2/km). Les autres moteurs diesel disponibles sont les 2.0 l JTDm 150 et 175 ch.
Pour conclure, la Giulietta 1.6 JTDm 120 TCT s’avère naturellement être en retrait en termes de comportement si on la compare à une Peugeot 308 ou autre Infiniti Q30 mais elle ne souffre d’aucun handicap majeur. Les technologies qu’elle embarque et la TCT lui permettent d’amoindrir l’écart avec les dernières générations de ses concurrentes. La jolie Giulietta de notre escapade italienne s’offre à partir de 31 050 €. Pour résumer notre essai en une expression, la Giulietta 1.6 JTDm 120 TCT dégage une belle personnalité, indémodable, mais manque de caractère mécanique. Son design lui suffit amplement pour se faire toujours autant remarquer et proposer une alternative à forte séduction sur le segment C. Enfin et pour découvrir les photos de la compacte lors de sa révélation 2016 au MotorVillage de Paris, cliquez sur : Alfa Romeo Giulietta : la berline compacte s’offre une mise à jour sportive !
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
