Dès l’origine, le service Autolib’ n’a pas été pensé uniquement à l’échelle de Paris intra-muros, mais bien à une échelle intercommunale plus large. Ainsi, le maire de Paris Bertrand Delanoë – qui avait promis aux citoyens ce nouveau service lors des élections de mars 2008 – a proposé à 81 communes représentant le cœur dense de l’agglomération parisienne de participer au dispositif. Afin de piloter le projet sur l’ensemble des communes intéressées, une structure intercommunale dédiée a été créée : le syndicat mixte Autolib’.
À sa création le 9 juillet 2009, le syndicat mixte était composé de 19 communes dont Paris.
Formule | Abonnement | Coût variable (demi-heure) |
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1 an | 12 €/mois | 5 € |
1 mois | 30 € | 6 € |
7 jours | 15 € pour 7 jours | 7 € |
1 jour | 10 € pour 24 h | 7 € |
Forfait partagé 16h/mois pour 4 utilisateurs | 165 €/mois | 7,5 € (au delà du forfait de 16h) |
Le véhicule choisi pour Autolib’ est la Bluecar, une voiture électrique produite par la société Batscap, filiale du groupe Bolloré. Il est équipé de batteries Lithium Métal Polymère fabriquées à Ergué-Gabéric (Bretagne) et de moteurs synchrones à aimants fabriqués à Angoulême par l’entreprise Leroy-Somer. L’autonomie annoncée est de 250 km en parcours urbain, pour une recharge moyenne effectuée en 4 heures11. Le designer est l’italien Pininfarina, mais l’essentiel de la production est fait par la société « Cecomp ».
La Bluecar est un véhicule à trois portes et quatre places qui nécessite la possession d’un permis de conduire. La planche de bord est équipée d’un écran tactile spécifique, qui offre notamment à l’utilisateur le guidage GPS avec la possibilité de visualiser le nombre de places disponibles dans les stations Autolib’, et de créer un itinéraire vers sa station d’arrivée.
Il est prévu de déployer environ 3 000 véhicules. Ce nombre augmentera si de nouvelles communes adhèrent au dispositif Autolib’.
Les deux autres candidats qui restaient en lice dans la phase finale de l’appel d’offres proposaient les véhicules suivants : VTLIB’ (Veolia Transport urbain) la Peugeot iOn, et le groupement Avis-SNCF-RATP-Vinci Park la Smart Fortwo de Daimler.
Les stations Autolib’ disposent de quatre à six places de stationnement. Chacune est équipée d’une borne de recharge pour véhicule électrique et chaque station est dotée d’une borne interactive à écran tactile permettant notamment à l’usager de choisir et de réserver sa station d’arrivée11. Certaine stations possèdent une borne de charge permettant de recharger son deux-roues électrique, à condition de souscrire un abonnement recharge spécifique.
Certaines stations sont équipées d’un kiosque situé sur le trottoir et sont alors appelées « Espaces Autolib’ ». Un agent du service y est présent tous les jours de 8 h à 20 h, notamment pour accueillir le public, procéder à l’inscription au service et délivrer les badges d’abonnement. Au moins un « Espace Autolib’ » est installé par commune adhérente et par arrondissement parisien.
L’arrivée d’Autolib’ s’accompagne de la mise en place d’un réseau dense de points de recharge pour véhicules électriques sur voirie. Ainsi, il est prévu d’équiper 250 stations Autolib’ à Paris d’une borne supplémentaire permettant la recharge simultanée d’un véhicule particulier et d’un deux-roues électriques.
Environ 1 100 stations sont prévues, réparties sur l’ensemble du périmètre du syndicat mixte (dont 700 stations à Paris). Ce nombre augmentera si de nouvelles communes adhèrent au dispositif Autolib’.