Paris : le scandale des bus diesel ressortis par la RATP

D’après Le Parisien, la RATP va faire rouler dans Paris et le Grand Paris de vieux bus diesel polluants pour pallier au manque de bus « propres » hybrides, électriques ou fonctionnant au gaz naturel. A l’heure où la grogne des automobilistes français grimpe de jour en jour face à la hausse des carburants, dont le diesel est le principal touché, cette décision peut-être considérée comme scandaleuse.

Au sujet des gaz polluants que combat le gouvernement, Edouard Philippe, le Premier ministre a déclaré du Vietnam, le 3 novembre dernier : « C’est compliqué mais il n’y a pas le choix ! » Ceci au sujet des prix en hausse aux pompes des stations-service. Le choix d’utiliser des véhicules très polluants, la RATP le prend quand même avec les bus diesel. Ceux qui n’ont pas le choix, ce sont bien les automobilistes. Le 17 novembre prochain, ces derniers comptent bien réagir en bloquant la France.

Le projet du Grand Paris nécessite la prolongation de certaines lignes de bus ainsi que le création de nouvelles. Mais voilà, des bus, la RATP n’en a pas assez et « c’est demain », soit en avril 2019, que le dispositif Grand Paris de la RATP doit être en fonction. Toujours d’après Le Parisien, le parc de bus de la RATP est composé à ce jour de 4 700 engins parmi lesquels 800 sont hybrides, 74 sont 100% électrique et 140 roulent au GNV. En attendant l’attribution du marché, suite à l’appel d’offres concernant la fourniture de bus électriques à l’horizon 2020, ce sont bien 104 bus diesel qui vont être utilisés. Ces bus sont loin de répondre au système de la pastille Crit’Air.

La RATP va donc faire des profits grâce à de vieux véhicules polluants amortis depuis des années. Même si le Grand Paris est une idée positive pour la mobilité dans cette région, il aurait peut-être fallu prévoir de le mettre en place un peu plus tard, une fois les nouveaux bus « propres » reçus. On attend également l’avis d’Anne Hidalgo sur ce problème qui risque d’énerver un peu plus les Parisiens, surtout ceux du mouvement « gilets jaunes » du 17 novembre 2018.

La rédaction