Le gouvernement français a décidé de donner la possibilité aux distributeurs de carburants de vendre ces derniers à perte. Annoncée samedi dernier dans Le Parisien, par la Première ministre, Elisabeth Borne, cette mesure sera effective en décembre. C’est ce que vient de préciser ce matin, Bruno Le Maire (ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique), ceci sur France 2. Les questions qui se posent, au sujet de la vente à perte des carburants, sont de savoir à quel niveau les Français vont pouvoir en profiter et comment les petits distributeurs indépendants vont pouvoir lutter face aux géants de la grande distribution ?
Non sans provocation, c’est presque « Noël avant l’heure » avec la future mise en place, de l’autorisation de vendre à perte les carburants pour les distributeurs. C’est donc Elisabeth Borne qui a annoncé, dans le journal Le Parisien daté du dimanche 17 septembre, ce futur dispositif pour aider les automobilistes et autres usagers de la route dont le budget dit « mobilité » explose depuis des mois à cause de la hausse des prix des carburants. Bruno Le Maire a, quant à lui, présenté quelques détails ce matin, sur France 2, au sujet de la possibilité, de la vente à perte des carburants, offerte aux distributeurs petits et grands. Ce choix sera possible « dès le début du mois de décembre » et « durera 6 mois ».
La grande distribution connue avec les enseignes suivantes, pour ne citer qu’elles, comme E.Leclerc, Super U, Intermarché, Auchan, Casino, Carrefour, est la grande gagnante de la future vente à perte des carburants. En effet, selon les tarifs que les acteurs de la grande distribution vont appliquer, au choix, ces enseignes vont pouvoir récupérer les pertes en attirant des clients dans leurs supermarchés et autres établissements de plus petite échelle. Du coup, pour compenser les pertes sur la vente de carburants, certains produits pourraient voir leur prix augmenter en rayon…
Du côté des distributeurs dits « directs » de carburants, comme TotalEnergies, qui fournit certaines des entreprises de la grande distribution citées auparavant, il faudra patienter jusqu’à la fin de l’année pour savoir s’ils choisiront de s’aligner sur les prix qui seront appliqués par ce même secteur de la grande distribution, en décembre, lorsque la vente à perte des carburants sera possible. Hier, Olivier Véran (ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement), s’est exprimé sur RTL France, sur cette vente à perte, en rappelant les précédents et actuels dispositifs dont disposent les automobilistes concernant l’achat de carburant.
️ #carburant : « On ne dit pas que l’essence va tomber à 1,40€ dans toutes les stations pendant 6 mois. On dit qu’il peut y avoir des opérations commerciales », explique Olivier Véran (@olivierveran) dans #LeGrandJury. @m6info @ParisPremiere pic.twitter.com/AdtbCpnn9u
— RTL France (@RTLFrance) September 17, 2023
Enfin, quid des petits distributeurs indépendants ? Ces derniers, beaucoup moins puissants que la grande distribution et les producteurs/distributeurs de carburants ne pourront pas suivre en termes de vente à perte. Les représentants de des pompistes devraient être reçus, très prochainement, par les équipes d’Elisabeth Borne et du gouvernement.
La rédaction
Photos : images d’illustration LesVoitures.com