Carlos Ghosn ne passera pas de 2019 à 2020 au Japon là où il est assigné à résidence tout en ayant la possibilité de se déplacer uniquement à l’intérieur du pays. L’ex-homme fort de l’Alliance-Renault-Nissan-Mitsubishi vient, en effet, d’atterrir au Liban. Au « pays du Soleil-Levant », Ghosn est poursuivi pour quatre chefs d’accusation, son procès devant avoir lieu en 2020.
Dimanche soir, Carlos Ghosn est donc arrivé à Beyrouth. L’homme né au Brésil, disposant de deux autres nationalités française et libanaise, a été arrêté au Japon le 19 novembre 2018. Après plusieurs prolongations de sa garde à vue, Ghosn a été assigné à résidence à Tokyo précisément le 25 avril 2019.
D’après les informations qui nous viennent du Liban, Carlos Ghosn ne souhaite en aucun cas se soustraire à la justice japonaise mais, il compterait ainsi pouvoir mieux se défendre loin du pays où il a été « pris en otage ». Au Liban, Ghosn trouvera de nombreux alliés.
Ce rebondissement apparaît tel un nouvel épisode dans « l’affaire Carlos Ghosn ». De nombreuses questions sont à cette heure sans réponse. Comment Ghosn a-t-il notamment pu échapper à la surveillance des policiers japonais ? Précisons que les passeports de Ghosn étaient conservés par ses avocats, ce qui avait été prévu par le procureur de Tokyo. On sait néanmoins que Ghosn a fait escale en Turquie en jet privé, ceci avant de prendre la direction du Liban.
Comment réagira la justice japonaise à ce camouflet sachant que le dossier Carlos Ghosn a marqué depuis le début la volonté de Nissan de se séparer de son patron en charge également de Renault ? « L’évasion » de Carlos Ghosn impactera également les relations politiques entre le Japon, la France et, bien sûr, le Liban.
Enfin la défense de Ghosn estime que la procédure de justice en cours au Japon est « inconstitutionnelle, illégale et invalide ». Suite au prochain épisode pour l’homme accusé au Japon, entre autres, d’abus de confiance aggravé et de dissimulation de revenus.
La rédaction