L’affaire Carlos Ghosn est loin d’être retombée. Nissan vient de rendre public, le 9 septembre dernier, les résultats d’un audit interne au sujet des soupçons de fraudes qui touchent l’ancien PDG emblématique du groupe franco-japonais. Ainsi, le montant des malversations financières dont Ghosn est soupçonné se porterait à 300 M€. Suite à la publication de l’enquête, Hiroto Saikawa, le Directeur Général de Nissan, pourtant à l’origine du déclenchement du scandale, a démissionné dans la foulée à cause d’un bonus beaucoup trop généreux de 400 000 €.
Fin 2018, Carlos Ghosn a été arrêté au Japon pour “fraude fiscale” puis, pour “dissimulation de revenus” et, enfin, quelques semaines plus tard, pour “abus de confiance aggravé”. Depuis sa sortie de prison en avril dernier, rappelons que Ghosn est assigné à résidence au Japon. Quant à Hiroto Saikawa (en photo ci-dessous) qui faisait partie du clan surnommé “GAD” pour “Ghosn a dit”, il n’a donc fallu que 10 mois pour que la situation se retourne contre lui. A noter que la responsable chargée de l’audit interne a également démissionné.
Dans le détail, Carlos Ghosn avait pour objectif de toucher des rémunérations de type différées après son départ. Ainsi, et selon Motoo Nagai, le responsable du comité d’audit au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, sur les 300 M€ présentés dans le rapport, “210 M€ ont été déboursés par Nissan et 84 millions ont été provisionnés, mais non payés”. Il faut aussi ajouter 7500 000 $ qui se seraient retrouvés sur le compte en banque de la sœur de Ghosn, ceci pour une mission de de consultante. Cette dernière, selon Nissan, se serait avérée fictive. Précisons que toutes ces informations ont été communiquées par nos confrères du journal Le Parisien.
Toujours d’après Le Parisien, Motoo Nagai a déclaré, que Nissan comptait récupérer les sommes “sorties” par Carlos Ghosn dont le procès devrait débuter dans quelques mois.
La rédaction
Photos : Renault