Il y a quelques jours, lors de l’événement “Financial Times Future of the Car”, Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis, est, de nouveau, monté au créneau face à la tendance du tout électrique qui va inexorablement envahir le marché automobile international.
Souvenez-vous, début 2022, Carlos Tavares avait donné son avis, plus qu’éclairé, sur la future interdiction de la vente de voitures thermiques en Europe, ceci en déclarant, entre autres : « Ce qui est clair, c’est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie ». Cette semaine, la commission environnement du Parlement européen a, d’ailleurs, validé la loi qui sera proposée aux Etats membres. Avant cette ultime étape, pour laquelle le texte final pourra être discuté, une séance plénière est prévue, dans 2 mois, au Parlement européen. Cette fois, Carlos Tavares alerte sur les conséquences géopolitiques que pourraient causer le développement, en masse, de la voiture électrique.
Ainsi, le boss de Stellantis a tenu les propos suivants : « et s’il n’y a pas de pénurie de batteries alors, il y aura une grande dépendance du monde occidental vis-à-vis de l’Asie. C’est un phénomène que nous pouvons facilement anticiper ». Ce n’est pas tout car, Carlos Tavares estime que, concernant les usines qui produiront les batteries : « Cela signifie beaucoup d’extraction de matières premières, cela signifie éventuellement une pénurie de matières premières, cela signifie, peut-être, des risques géopolitiques […]. Il se peut que nous n’aimions pas la manière dont ces matières premières vont être approvisionnées dans quelques années. »
Enfin, personne ne peut affirmer, aujourd’hui, que la voiture électrique prendra rapidement le pas sur la voiture thermique. Quid des bornes de recharge et des tarifs des véhicules 100% électrifiées ? On ne pourra, certainement pas, recharger partout et la majorité des foyers n’auront pas les moyens de s’offrir une “voiture à piles”.
La rédaction