Dacia Duster : quand t’es dans le désert, essai

En avril 2022, Dacia a atteint un chiffre historique, celui de 10 millions de véhicules produits. Tout a commencé en 1968, en Roumanie, avec la Dacia 1100 soit, une Renault 8 fabriquée sous licence du constructeur automobile au losange. Depuis, Dacia en a fait du chemin. Lancé sur le marché automobile en 2010, le Duster a dépassé, début 2022, la barre de plus de 2 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Destination le Maroc, dans le désert d’Agafay, pour l’essai du Dacia Duster Blue dCi 115 4×4 en finition « Journey ».

Qui n’a jamais croisé un Dacia Duster sur la route, surtout en ville ? Cependant, le Duster comble tout le monde, sachant qu’il est, au quotidien, pour des artisans, professionnels et autres foyers qui vivent à la montagne et à la campagne, un « fidèle compagnon ». Eprouvé en tant que SUV polyvalent, le Duster est-il réellement capable de voyager encore plus loin ? Pour répondre à cette question, nous avons donc pris le volant de la seule déclinaison 4×4 du SUV low cost. Direction le désert d’Agafay, aux multiples pièges, pour l’essai du Dacia Duster Blue dCi 115 4×4.

Avant de partir à l’aventure dans le désert marocain, précisons qu’un « tout nouveau et tout beau » Dacia Duster est attendu pour 2024, voire 2025. Lancée en 2017, l’actuelle génération du Duster sera donc bientôt remplacée. Néanmoins, Dacia prend le plus grand soin de son best-seller puisque le Duster a fait l’objet d’un premier et logique restylage en 2021. Aujourd’hui, le Duster intègre surtout la nouvelle identité visuelle, le « Dacia Link », l’emblème présent désormais sur toute la production Dacia.

C’est pourquoi on peut considérer l’arrivée du « Dacia Link » comme un second restylage pour le Duster. Pour revenir brièvement sur les évolutions apportées au Duster en 2021, le SUV progresse notamment en termes d’ergonomie, ceci grâce à la présence d’un écran tactile plus grand (8″), de selleries plus « haut de gamme » et de la comptabilité Apple CarPlay/Android Auto.

C’est parti pour l’essai du Dacia Duster dans le désert. Après nos road trips réalisés en Afrique du Sud (2016), au fin fond de la Russie, aux alentours et sur le lac Baïkal (2017 – photo ci-dessus), ainsi que, plus récemment, en Guyane (2020), nous étions donc impatients de repartir à l’aventure. Avec humilité mais, en tant qu’experts, nous avons poussé dans ses retranchements le Duster 4×4.

Au départ de Marrakech, le bitume s’efface petit à petit dans les rétroviseurs du Duster pour laisser place à des pistes de sable. En guise de première difficulté, dans une descente, des ornières… Rien de plus facile à franchir pour le très équilibré Duster ! En ville, le Duster peut être qualifié de SUV capable « d’escalader » les ralentisseurs. Dans le désert, le Duster est clairement un véritable 4×4. Surprenant, le Duster nous met rapidement en confiance à son volant.

essai Dacia Duster SUV 4x4 Maroc

Le Dacia Duster procure même un plaisir évident. Seul un manque de consistance de sa direction calme nos ardeurs, la faute à une assistance électrique typée trop confort pour évoluer dans le désert. Après un passage de gué soit, une formalité pour le Duster, on entre un peu plus profondément dans le désert d’Agafay.

essai Dacia Duster SUV 4x4 Maroc

Cette fois, ce sont les trains roulants du Duster que nous mettons à l’épreuve de sentiers rocailleux et sablonneux. Les pneus GoodYear 4seasons M+S accrochent alors suffisamment pour apporter un grip indispensable à la conduite tout-terrain. Le plus impressionnant est à venir…

essai Dacia Duster SUV 4x4 Maroc

En effet, on prend vite conscience que le Duster Blue dCi 115 4×4 est capable de passer partout, avec la plus grande des facilités. Nous n’attentions pas le SUV roumain, pardon le 4×4, à un tel niveau. On prend alors plaisir à prendre des courbes à haute vitesse et à crapahuter sur les dunes. Rien n’arrête le Duster.

Le plus étonnant, c’est que nous n’avons que très rarement, enclenché le mode de conduite  » 4WD Lock », ce dernier fonctionnant jusqu’à 40 km/h pour se sortir, par exemple, de pentes de sable très accrues. Le mode « Auto », l’un des trois proposés avec les « 2WD » et  » 4WD Lock », est donc suffisamment efficace. On tient, sur ce dernier point, l’un des points forts du Dacia Duster Blue dCi 115 4×4. On conduit et le Dacia Duster fait presque « tout le boulot » pour vous ! On comprend mieux pourquoi, le Duster est plébiscité en France, en Europe et ailleurs. Le SUV/4×4 passe réellement partout.

essai Dacia Duster SUV 4x4 Maroc

Bon… avouons que le 4-cylindres 1.6 l diesel de notre Duster d’essai manque un peu d’élan, ses 115 ch étant disponibles à 3 750 tr/min et son couple de 260 Nm entre 1 750 et 2 750 tr/min. Cela ne nous a pas empêché, encore une fois, de prendre un maximum de plaisir lors de l’essai du Dacia Duster dCi 115 4×4. Le poids réduit de 1 439 kilos à vide de notre « compagnon du désert » y est pour beaucoup. Une autre satisfaction mécanique est à mettre à l’actif du Dacia Duster Blue dCi 115 4×4 de notre essai à savoir, sa boîte de vitesses manuelle (6 rapports) parfaitement étagée. Ajoutez à cela un freinage accrocheur qui offre une sensation de sérénité, et vous obtiendrez, le 4×4 presque parfait.

essai Dacia Duster SUV 4x4 Maroc

Enfin, facturé à partir de 16 990 € (Duster finition « Essential) en Ego-G 4×2, le Duster s’offre à partir de 24 700 € avec la finition « Journey » et la motorisation diesel de notre version d’essai. Cela vaut bien un selfie, n’est-ce pas ? Bref, par les temps d’inflation et de crise énergétique qui courent, le Dacia Duster va clairement faire de l’ombre à d’autres modèles de SUV plus prestigieux. D’ailleurs, en 2022, chez nous, ce sont précisément 31 648 Duster (source : CCFA) qui se sont vendus, plaçant le SUV à la neuvième place des voitures particulières neuves les plus vendues. A la troisième place de ce même classement, on trouve la Dacia Sandero (64 293 unités).

essai Dacia Duster SUV 4x4 Maroc

Enfin, une dernière chose, en titre de cet article, nous avons repris le nom de la chanson Quand t’es dans le désert (1979) de Jean-Patrick Capdevielle.

Texte et essai : Frédéric Lagadec

Photos : Dacia (Adrien Cortesi) et LesVoitures.com