En France, le déconfinement a débuté il y a 2 jours et certaines grandes communes ont décidé de transformer les centres-villes pour offrir plus d’espace aux cyclistes ainsi qu’aux piétons. Ainsi, à Strasbourg, à Toulouse et à Lorient, la vitesse de circulation est passée de 30 à 20 km/h sur certains axes.
Certains maires profitent-ils du déconfinement pour prendre des décisions dans le but de décourager les automobilistes ? La question est posée car, à Strasbourg, en plus de limiter la vitesse à 20 km/h dans l’hyper-centre et sur les quais nord, des zones de rencontre viennent d’être créées. Toujours dans la capitale européenne, on veut hiérarchiser les priorités : « la vitesse des véhicules sera limitée à 20 km/h, contre 30 actuellement, et les piétons deviendront prioritaires sur les cyclistes, eux-mêmes prioritaires par rapport aux voitures. » Comme si cela était nécessaire de préciser comment les Strasbourgeois doivent se comporter.
Strasbourg inaugure également des zones de rencontre à l’occasion du déconfinement. Pour reprendre au mot près la publication éditée sur le site internet de la ville : « il s’agit pour l’instant d’une expérimentation : le nombre de piétons, de cyclistes et d’automobilistes sera évalué, ainsi que l’accidentologie sur ce secteur, pour un premier bilan publié en septembre. En fonction des résultats, la Grande Ile restera, ou non, une zone de rencontre. » Vous l’aurez compris, à Strasbourg, on profite de la crise sanitaire pour bannir la voiture de certaines zones. Cela est complètement illogique car, la voiture permet d’éviter les transports en commun et certaines personnes n’ont pas d’autre choix que de se déplacer avec leur véhicule.
Du côté de Toulouse, les axes de l’octogone sont désormais limités à 20 km/h au lieu de 30 auparavant (carte ci-dessous). Comme pour Strasbourg, des zones de rencontres ont été mises en place. A noter donc, qu’une décision similaire a été prise en Bretagne, à Lorient.
Enfin à Paris, Anne Hidalgo compte, à terme, créer 50 km de pistes cyclables supplémentaires (à lire en cliquant ici) mais, quand l’association Paris en Selle demande la réouverture des berges du parc de la Villette, ceci en prolongement du canal de l’Ourcq réouvert côté Saint-Denis, cela n’est pas envisagé. La Villette précisant que cet axe est considéré comme un parc et non (techniquement) comme une piste cyclable : « Le classement de Paris en zone rouge sur la carte de vigilance épidémiologique impose en revanche le maintien de la fermeture des parcs et jardins jusqu’à nouvel ordre. » C’est à n’y rien comprendre….
La rédaction
Photos : Twitter Strasbourg.eu (Frédéric Maigrot) et Twitter Mairie de Toulouse