Volkswagen Tayron : convaincant remplaçant du Tiguan Allspace, essai

Lors du Mondial de L’Auto 2024, Volkswagen a présenté, en première mondiale, l’une de ses nouveautés les plus importantes de ces derniers mois, mais il ne s’agit pas, pour une fois, d’une voiture électrique. Au sein du catalogue du constructeur automobile allemand, le Volkswagen Tayron remplace le Tiguan Allspace. Pour la France, quatre motorisations sont proposées pour ce grand SUV familial 5 ou 7 places. Une première offre à micro-hybridation essence (1.5 l eTSI – 150 ch) est d’actualité, sur le Tayron, en 5 ou 7 places au choix. Il en est de même pour la configuration diesel (2.0 l TDI – 150 ch). Cependant, les deux versions hybrides rechargeables PHEV du Tayron, les 1.5 l eHybrid de 204 et 272 ch, ne sont commercialisées qu’en 5 places. Voici notre essai du Volkswagen Tayron 1.5 l eHybrid de 204 ch.

Le Volkswagen Tiguan Allspace a été commercialisé en 2017. Il était donc grand temps pour le grand Tiguan de « partir à la retraite ». D’ailleurs, c’est un véritable « coup de jeune » que propose Volkswagen avec son nouveau Tayron qui a été l’une des principales nouveautés du Mondial de L’Auto 2024 (photo ci-dessous). Cependant, le grand SUV essence à micro-hybridation, diesel, ou hybride rechargeable PHEV reprend logiquement la plateforme MQB Evo du Tiguan de dernière génération dévoilé en 2023, ainsi que certaines de ses motorisations. En termes de concurrence, le nouveau Tayron trouvera, sur sa route, les Renault Espace, Skoda Kodiaq et Nissan X-Trail, sans oublier de citer le Peugeot 5008. Débutons notre essai du Volkswagen Tayron en présentant son style.

En termes de dimensions et de design, le Volkswagen Tayron mesure 4,792 m de longueur, soit 6 cm de plus comparativement au Tiguan Allspace (L : 4 ,728 m) et 25 cm supplémentaires par rapport au dernier Tiguan « tout court ». Quant à l’empattement du Tayron, il est de 2,788 m. Dans la famille des SUV Volkswagen, le Tayron se positionne donc entre le Tiguan et le Touareg (L : 4,902 m).

Niveau design, le Tayron est proche du Tiguan, mais, tous les éléments qui composent la face avant du Tayron lui sont, pourtant, spécifiques. Vu de profil, le Volkswagen Tayron fait, aussi, dans une certaine différence, avec des protections de passages de roue moins arrondies, un bas de caisse très profilé et des ailes arrière plus « découpées ». En termes de jantes, selon les 5 finitions du Tayron, elles sont d’une taille de 18 à 19 pouces : « Life Plus », « VW Edition », « R-line », « Elegance » et R-line Exclusive ».

A l’intérieur du Volkswagen Tayron, on retrouve l’architecture du dernier Tiguan et celle de la nouvelle Passat SW. La planche de bord et la console centrale du Tayron sont, ainsi, très droites. Au niveau des écrans, l’instrumentation numérique conducteur est de série, sur toutes les finitions, avec un écran de 10,25″. Au centre de la planche de bord trône, de manière flottante, un grand écran central tactile de 15″ pour les 3 plus hauts niveaux de finition. (12,9″ pour les autres).

L’habitabilité du nouveau Volkswagen Tayron est son point fort. Cela donne, en volume de chargement, pour notre Volkswagen Tayron 1.5 l eHybrid à 5 places, 705 l avec la banquette arrière en place et 1 915 l une fois tous les sièges arrière rabattus.

A noter que les autres versions, non PHEV du Tayron disposent de plus d’espace de chargement (850 l en 5 places – banquette arrière en place), car elles ne sont pas équipées d’une batterie. Autre précision : les Tayron 7 places sont livrés, de série, avec deux sièges supplémentaires qui composent la troisième rangée, une option gratuite permettant de les commander en 5 places.

Place à l’essai du Volkswagen Tayron 1.5 l eHybrid de 204 ch, en débutant par les détails techniques de cette motorisation PHEV (Plug-In Hybrid Electric Vehicle) :

• Puissance cumulée : 204 ch
• Couple cumulé : 350 Nm
• Moteur thermique : 4-cylindres essence de 150 ch
• Moteur électrique 116 ch
• Batterie : capacité de 25,7 kWh bruts
• Boîte de vitesses : eDSG – 6 rapports à double embrayage

Comme vous venez de le constater, il manque une « grosse donnée » importante liée aux caractéristiques du Tayron 1.5 l eHybrid de 204 ch, à savoir son poids de 1 939 kg. Dès les premiers kilomètres parcourus à son volant, on se rend compte immédiatement que le SUV hybride rechargeable pèse son poids. Cependant, Volkswagen a pensé à tout en dotant, de série, les deux Tayron PHEV de 204 et de 272 ch de la suspension adaptative « DCC Pro ».

Sur la route, à un rythme normal, il en ressort un confort de tous les instants, sachant qu’il ne faudra pas donc pas trop jouer avec la pédale de droite. Précisons que le Tayron est un SUV de type traction et que la transmission intégrale « 4Motion » n’est pas, à ce jour, disponible sur le marché automobile français.

Autre avantage, et pas des moindres, apportés par la « DCC Pro », un roulis qui est parfaitement maîtrisé dans les courbes. Un tel véhicule familial doit faire ressentir un aspect sécurisant à son conducteur. C’est bien le cas pour le Tayron, ceci sur les plans de sa tenue de route et de son freinage. On regrettera, néanmoins, que la direction manque quelque peu de précision, mais surtout de ressenti. Encore une fois, les ingénieurs de chez Volkswagen ont fait le choix, à raison, de développer un grand SUV très confortable, même pour la ville, au détriment du plaisir de conduire. Cela est tout à fait louable, avouons-le, surtout que l’habitacle du Tayron est parfaitement insonorisé.

Quant à a motorisation du Volkswagen Tayron 1.5 l eHybrid de 204 ch, elle s’apprécie à bas régime. A haut régime, cela devient poussif même si le trio 4-cylindres essence 1.5l/moteur électrique/eDSG est parfaitement paramétré. A ce titre, ce que nous avons clairement apprécié aux commandes de ce Tayron PHEV, c’est la transition imperceptible entre le passage du 100% électrique à l’utilisation des deux moteurs, thermique et hybride.

Confort de très bon niveau, suspension sérieuse, motorisation intéressante, tels sont les points forts du Tayron 1.5 l eHybrid de 204 ch auxquels il faut rajouter, sa consommation que nous qualifierons, aussi, de maîtrisée. Lors de notre essai du Volkswagen Tayron hybride rechargeable de 204 ch, nous avons relevé un très bon 7,1 l/100 km. A cela s’ajoute, une autonomie en tout électrique permettant, au quotidien, de rouler, en ville, en mode « 100% électrique ». Il faudra, bien sûr, recharger le Tayron tous les soirs en rentrant à la maison, ou, le matin, en arrivant au bureau. Ce dernier point représente la seule contrainte des PHEV qui nécessite, à nos yeux, de posséder une borne de recharge à son domicile pour profiter facilement de leur capacité en mode 100% électrique.

Enfin, pour conclure notre essai, le Volkswagen Tayron devrait donc facilement trouver sa clientèle, en France, soit celle des familles nombreuses qui ont besoin d’un maximum d’espace que nous aimons qualifier de « vie automobile ». Cependant, il faudra, y mettre le prix, sachant que notre modèle d’essai Tayron 1.5 l eHybrid de 204 ch s’offre à partir de 58 400 € (finition « Life Plus »).

Essai et texte : Thomas de Chessé

Photos : LesVoitures.com et Volkswagen