Alors que le Mondial de L’Auto bat son plein, à Paris, c’est du côté de Maranello que tous les acteurs du monde de l’automobile se tournent aujourd’hui. Chaque nouvelle Ferrari présentée est un événement, encore plus qu’en il s’agit d’une hypercar, ou super-sportive hybride, qui repousse les limites du constructeur automobile au « Cheval cabré ». Voici la Ferrari F80 d’une puissance de 1 200 ch, à l’aérodynamique impressionnante et qui ne sera produite qu’en 799 exemplaires.
Le « temps automobile » passe à une vitesse folle. Souvenez-vous, ainsi, de la Ferrari LaFerrari (963 ch), première hypercar développée par la firme de Maranello. 11 ans plus tard, voici donc la Ferrari F80 au design radical issu des études menées par les ingénieurs de chez Ferrari qui ont eu pour « obsession », d’optimiser au mieux le traitement des flux d’air de la F80. Le résultat est totalement réussi, tout en faisant entrer Ferrari dans une nouvelle ère, celle de l’extrême. Avec la nouvelle F80, Ferrari répond, en quelque sorte, à McLaren qui a, très récemment, dévoilé la W1 hybride rechargeable de 1 275 ch.
Comment décrire le design de la nouvelle Ferrari F80 ? Capot avant creusé, court et plongeant vers un bouclier en guise d’aileron avant intégré « S-Duct », bandeau noir qui fait le lien entre deux fines optiques, des ailes telles des appendices aérodynamiques, tous ces éléments caractérisent la partie avant de la Ferrari F80.
Vue de profil et de haut, c’est tout aussi impressionnant avec un long capot moteur à 6 ouvertures et des galbes pour les ailes qui ne font, cette fois, qu’un avec les flancs de l’hypercar F80. Cette dernière repose sur des jantes composées de fibre de carbone (20 pouce à l’avant – 21 pouces à l’arrière). Observez bien, les formes saillantes du bas du toit et du haut des ailes/portes, au niveau des surfaces vitrées latérales.
Quant à la partie arrière, seule, de la Ferrari F80, elle nous ramène, quelque peu, à une certaine F40. Malgré le fait de créer la plus optimale des aérodynamiques pour leur création, les ingénieurs de Maranello ont réussi à concevoir une hypercar qui révèle, sous cet angle, une certaine finesse. un diffuseur aux ailettes intégrées et situées près du sol, une sortie d’échappement centrale ressortent de la F80 alors que, plus haut, l’aileron arrière est comme suspendu au-dessus de l’extrémité du capot moteur. A cela s’ajoutent, de très fins feux arrière. Bref, c’est superbe.
Grâce à sa partie avant aux éléments actifs, son soubassement à effet de sol, hérité de l’univers de la F1, comme d’autres pièces, son aileron arrière actif, et son châssis dit « intelligent », la F80 génère un appui de quelques 1 000 kilos à 250 km/h.
Une fois les portes de la Ferrari F80 ouvertes, on découvre un cockpit à 2 places, sachant que tout a été pensé pour mettre le conducteur dans les meilleurs dispositions avec, notamment, une structure en fibre de carbone.
Sur les plan technique et mécanique, la Ferrari F80, d’un poids à vide de 1 525 kilos, dispose d’une suspension active développée en partenariat avec Multimatic. 4 systèmes électriques 48 V, soit 1 par roue, sont commandés par une unité centrale, via les dispositifs Side Slip Control (SSC 9.0) et Ferrari Integrated Vehicle Estimator (FIVE). De quoi offrir un temps de réaction immédiat pour modifier l’assiette de la F80, selon les conditions de route. Bien sûr, le contrôle de l’aérodynamique de la F80 est associé à celui de son châssis.
Venons-en à la motorisation de la Ferrari F80. La partie thermique de l’hypercar est composée d’un V6 3.0 l biturbo proche de celui de la F499P LMH des 24 Heures du Mans, sachant que la suralimentation est, pour la première fois, électrifiée. Ce même V6, au nom de code « F163CF » développe 900 ch (à 8 750 tr/min) et un couple de 850 Nm (à 5 550 tr/min), son régime maximal, au rupteur, étant de 9 200 tr/min.
Pour la partie électrique, elle est double avec, à l’avant, deux moteurs électriques pour chacune des roues. A l’arrière, c’est un MGU-K (récupération de l’énergie cinétique) qui permet, au total, avec l’ajout des deux moteurs électriques avant, de développer 300 ch supplémentaires, d’où les 1 200 ch de puissance cumulée. La transmission est assurée par une boîte de vitesses F1 DCT à 8 rapports. En performances, cela donne un 0 à 100 km/h abattu en 2,5 s et une vitesse maximale de 350 km/h pour la Ferrari F80.
Enfin, les 799 exemplaires de la Ferrari F80 pourraient, d’ores et déjà, tous être vendus au prix unitaire d’environ 3,6 M€. Concluons avec la vidéo de présentation de la F80.
La rédaction
Photos : Ferrari