S’il y a bien un domaine dont nous pouvons être fiers en ce moment, c’est celui de notre “French Touch” artistique qui s’exporte à travers le monde. L’un de ses représentants, Morgan Grosset, est le gagnant du concours Instagram organisé en septembre 2015 par Ford France et l’agence de communication lifestyle L’Ecurie (à redécouvrir ici). Ainsi, Morgan a vu sa vision de l’éternelle “Pony Car” prendre vie.
Après notre premier shooting photo exclusif, qui a été réalisé de jour chez Ford France à Saint-Germain-en-Laye, voici l’escapade nocturne de cette exemplaire unique et spectaculaire de la Ford Mustang GT…
L’univers de l’Automobile a depuis toujours été lié à celui de l’Art. Morgan Grosset a ainsi grandi dans un monde composé de lignes, de courbes, de textures et de couleurs. C’est un modèle réduit à l’échelle 1/18ème de la Ferrari F40, offert à l’âge de 10 ans, qui lui a révélé son avenir comme il nous l’explique :
« J’étais émerveillé et subjugué devant cette Supercar. A partir de cet instant, j’ai su que je deviendrai designer automobile. Je me suis donc lancé. »
Depuis cette révélation, Morgan a fait du chemin. Ce diplômé de Design Transport vit aujourd’hui à Hong Kong où il est en charge de la direction artistique de d’Art De Vivre Group qui fait partie du groupe Arthur de Villepin. Mais il n’en oublie pas la France et ses premiers amours. Comme vous peut-être, nous étions impatient de découvrir les inspirations de Morgan au sujet de la Ford Mustang :
« La Ford Mustang a été dévoilée aux USA avant d’être présentée lors du Mondial de l’Automobile de Paris 2014. Le public la connaissait déjà bien. Il fallait donc créer une certaine nouveauté esthétique pour que cette 6ème génération de la Mustang puisse créer la surprise. Mon objectif a donc été de faire oublier les volumes de l’auto et son design. J’ai dû créer un design fort pour que les passionnés de l’auto puissent découvrir un nouveau modèle, un nouveau concept. Je me suis donc inspiré de la technique de camouflage disruptif, utilisée lors de la Première mondiale sur les bateaux. Egalement connue sous le nom de Dazzle, un terme qui signifie embrouiller en anglais, cette méthode de camouflage a pour avantage de casser les formes. Ainsi j’ai déstructuré les lignes de la Mustang pour lui faire paradoxalement ressortir sa puissance visuelle. »
A part les bateaux-mouches, nous n’avons, bien sûr, croisé aucun navire de guerre lors de notre séance photo réalisée aux abords du pont d’Iéna. Et le cheval sauvage américain a laissé son empreinte lumineuse sur les vieux pavés de Paris…
Quelques miles marins plus loin, c’est un site industriel qui nous a permis de faire ressortir les triangles de la Mustang, et sa signature visuelle, aux côtés de silos.
Autre ambiance, celle de la Carrosserie Lecoq par laquelle nous avons débuté notre “Paris by Night” en Ford Mustang. D’une atmosphère sombre et métallique à une autre hyper-lumineuse, la Ford Mustang GT équipée du V8 5.0 l (421 ch) et au wrapping sculptural, se révèle alors dans ses moindres détails. Sa “nouvelle gueule” ressort ainsi monstrueusement et son regard acéré nous envoûte. C’est Morgan Grosset, lui-même, qui a supervisé la réalisation de ce wrapping :
« Comme je vis à Hong Kong, ce fut compliqué pour moi. En effet, lorsque l’on m’a informé de ma victoire au concours, tout s’est enchaîné à une vitesse folle. Dans un premier temps, il a fallu réaliser, en urgence, les fichiers pour le wrapping de la Mustang. L’objectif étant qu’elle soit finalisée pour la soirée de la Garde Républicaine. »
Impossible alors de lui demander ce qu’il a ressenti à la vue de sa création :
« Je suis un perfectionniste et j’aurais aimé être présent lors de l’installation du wrapping. Il a donc bien fallu faire confiance aux professionnels qui ont habillé la voiture. D’ailleurs, je les remercie d’avoir si bien réalisé ce travail délicat. Lorsque ce petit bijou est descendu du camion, j’étais là ! C’était intense. Je me suis senti comme un enfant découvrant ses cadeaux de Noël. Cela m’a soudainement ramené des années en arrière au moment où la Ferrari F40 en 1/18ème est apparue sous mes yeux. »
Ce look gagnant a été présenté aux côtés de cinq autres inspirations ou quand le mythe américain rencontre la french touch artistique… D’ailleurs, Morgan devait bien se prononcer sur celle qui lui a le plus plu :
« J’ai adoré la Mustang de Mathieu César. Le bi-ton noir et blanc fonctionne très bien graphiquement. Cependant celle d’Alexandre Vautier est ma préférée. Elle inspire un sentiment de simplicité dans sa livrée noire (couleur non disponible au catalogue de Ford) mais elle regorge de fantastiques détails. »
Mais quelle est donc la voiture du quotidien de Morgan ? La réponse est à la fois surprenante et logique pour un homme qui recherche partout de nouvelles sources d’inspirations :
« En chaussures (rires) ! J’adore marcher, surtout dans cette mégalopole qu’est Hong Kong. Cela me permet de trouver de l’inspiration dans le quotidien des gens. Et lorsque je rentre en France, je ride avec les motos que nous préparons mon associé et moi. »
Morgan a récemment fondé, avec son acolyte, Clément Guignard, la marque Red Cardinal Customs qui est spécialisée dans la préparation de motos anciennes. L’élaboration de designs destinés aux planches de surf est aussi l’une des activités de cette jeune entreprise.
Pour conclure, qui de mieux placé que Morgan pour nous parler de la nouvelle Ford Mustang :
« Je la trouve magnifique. Ford a réussi son pari avec cette nouvelle génération de Mustang. Elle reprend vraiment les codes des pony cars ou muscle cars : un long capot, une calandre agressive et des optiques sculptés qui soulignent son nouveau regard. »
Pour aller plus loin, retrouvez notre première séance photo de la “triangulaire Mustang” sur : Ford Mustang : le « Show Car » du concours L’Ecurie en photos exclusives ! et l’essai sur : Ford Mustang : le mythe américain à l’essai ! Finissons en beauté. Pour cela, il nous fallait immortaliser “à la Da La Vinci Code” notre périple dans Paris avec le triangle le plus connu du monde, hormis celui des Bermudes, ambiance… D’autres photos suivent au terme de ce sujet.
Texte et interview : Frédéric Lagadec
Photos : Alexandre Besançon