Ça y est, la Formule 1 est de retour ce weekend avec le Grand Prix d’Australie pour une saison qui s’annonce riche en rebondissements. Cette année, c’est un véritable défi qui se présente aux pilotes et leur 22 F1 respectives. C’est d’ailleurs à se demander si ces dernières pourront atteindre la ligne d’arrivée du premier grand prix de la saison, comme l’illustre avec humour Grégory Ronot.
Comme vous le savez certainement, la Formule 1 est en pleine révolution puisque la FIA a décidé d’imposer aux écuries d’abandonner le V8 pour le V6 turbo hybride (appelé “Power Unit”), ce qui met beaucoup d’écuries en difficulté. Celle qui cristallise tout cela n’est autre que Infiniti Red Bull Racing dont le motoriste est Renault. Pour bien comprendre les nouveaux enjeux 2014 de la Formule 1, l’équipe qui domine la F1 depuis 4 ans a réalisé une vidéo très instructive, à voir ci-dessous.
On se souvient pourtant qu’en 2010, lors des nouvelles réglementations en ce qui concerne l’aérodynamisme, l’équipe autrichienne faisait partie des deux seules écuries (avec Brawn GP) à avoir su prendre le virage. Ce qui leur a d’ailleurs permis d’être sur le devant de la scène. Dans la situation actuelle et avec ce changement radical dans le monde de la Formule 1, Red Bull se retrouve dans une tout autre situation. D’un point de vue aérodynamique, la voiture est peut-être ce qui se fait de mieux dans le paddock (d’un point de vue esthétique aussi d’ailleurs).
Cependant cette dernière n’est pas optimisée pour accueillir le Power Unit Renault, le problème venant du refroidissement du moteur. Red Bull a donc accumulé beaucoup de retard. L’écurie a seulement bouclé 308 tours d’essais cette saison contre plus 1000 la saison passée (soit quasiment l’équivalent d’une saison complète), ce qui démontre là encore leur situation et le retard accumulé. Le quadruple champion du monde Sebastian Vettel ne rejette cependant pas la pierre sur le constructeur français en expliquant au micro de Canal + que Red Bull a aussi une grosse part de responsabilité dans les problèmes que rencontrent les RB10.
L’écurie autrichienne est loin d’être seule dans cette situation plus qu’embarrassante. Lotus cumule aussi les problèmes, le moteur y est certes pour quelque chose mais la cause majeure de ses soucis est due aux énormes problèmes financiers de l’écurie. Les anglais ont donc accumulé un retard très conséquent ne leur permettant pas de mettre au point une voiture compétitive pour le début de saison. Pire, selon le staff de Lotus, il faudrait oublier les deux premiers grand prix de la saison, car les voitures ne sont pas aptes à courir pour le moment. Qui plus est, les départs de deux éléments majeurs comme Kimi Räikkönen et Eric Boullier mettent l’écurie dans une situation très compliquée. L’arrivée possible d’Olivier Quesnel donnerait un sérieux coup de pouce au team “noir et or”.
Seules les écuries motorisées par Mercedes ont marqué de leur empreinte technologique les essais d’avant-saison en se positionnant en haut des feuilles des temps.
Ferrari n’est pas mal non plus et il semblerait même que la Scuderia a caché son niveau pour mieux surprendre en courses avec son duo de pilote de choc : Alonso et Räikkönen. Au jeu du développement des monoplaces, et des travaux réalisés par rapport aux nouvelles réglementations, Williams Martini Racing se place aussi en favori pour la victoire à Melbourne dimanche. La FW36 (en photo ci-dessus) étant équipée d’un Power Unit Mercedes. En 2013, l’écurie britannique était motorisée par Renault. Franck Williams a donc peut-être vu juste en changeant de motoriste. Felipe Massa ayant réalisé le meilleur temps de la dernière semaine d’essai à Sakhir. “Peut-être vu juste” car une saison de F1 c’est très long et celle qui débute dimanche s’annonce historique…
– Calendrier du championnat du monde de Formule 1 2014 :
- 16 mars – Australie (Melbourne)
- 30 mars – Malaisie (Sepang)
- 6 avril – Bahreïn (Sakhir)
- 20 avril – Chine (Shanghai)
- 11 mai – Espagne (Barcelone)
- 25 mai – Monaco (Monaco)
- 8 juin – Canada (Montréal)
- 22 juin – Autriche (Red Bull Ring)
- 6 juillet – Grande-Bretagne (Silverstone)
- 20 juillet – Allemagne (Hockenheim)
- 27 juillet – Hongrie (Budapest)
- 24 août – Belgique (Spa-Francorchamps)
- 7 septembre – Italie (Monza)
- 21 septembre – Singapour (Marina Bay)
- 5 octobre – Japon (Suzuka)
- 12 octobre – Russie (Sotchi)
- 2 novembre – Etats-Unis (Circuit of The Americas)
- 9 novembre – Brésil (Interlagos)
- 23 novembre – Abou Dhabi (Yas Marina)
Texte : Antoine Brandy