Un spectaculaire incendie a frappé mi-novembre une concession Tesla dans les Bouches-du-Rhône, laissant derrière lui un champ de carcasses calcinées. L’entreprise fondée par Elon Musk est une nouvelle fois la cible d’attaques qui semblent s’inscrire dans une logique politique. Dans la nuit du 12 au 13 novembre, aux Pennes-Mirabeau, pas moins de 24 véhicules Tesla ont été réduits en cendres. Il a fallu mobiliser près de 50 sapeurs-pompiers pour maîtriser les flammes qui ont ravagé le parking du concessionnaire.
Les images de la scène sont saisissantes : gerbes de feu s’élevant à plusieurs mètres, épais nuages de fumée noire, et le parking d’une concession automobile Tesla transformé en brasier. Si aucune victime n’est à déplorer, les pertes matérielles sont considérables suite à cet incendie de 24 voitures électriques Tesla. Le parquet d’Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour « destructions par moyen dangereux en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Les premiers éléments recueillis ne laissent guère de doute : le grillage d’enceinte a été découpé et plusieurs foyers distincts ont été identifiés, confirmant la piste criminelle.
Un incendie détruit 24 véhicules électriques sur le parking de la concession Tesla aux Pennes-Mirabeau
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Cette hypothèse s’est renforcée le 21 novembre, lorsqu’un communiqué anonyme a été publié sur le site libertaire Mars-Infos, plateforme « anti-capitaliste, anti-autoritaire et révolutionnaire ». Les auteurs y revendiquent l’attaque et se félicitent : « Un bon tiers des voitures présentes dans la concession Tesla des Pennes-Mirabeau (Marseille) a flambé », détaillant même le procédé utilisé : « Une plaquette allume-feu posée sur un des pneus avant a suffi (sic), la contagion a fait le reste. »
Selon une source proche de l’enquête citée par BFMTV, la piste de l’ultragauche est jugée crédible. Les policiers de la Division de criminalité territoriale, ex-sûreté territoriale, prennent très au sérieux ce message circonstancié. Dans leur texte, les auteurs inscrivent l’incendie dans le cadre d’un appel à l’action lancé pour la « Journée du souvenir trans » le 20 novembre, journée internationale destinée à « commémorer les personnes trans mortes de la transphobie ». Les organisateurs avaient appelé à « la vengeance » contre diverses cibles, des « taules » aux permanences de députés, en passant par les personnalités « anti-woke ». À travers les voitures électriques Tesla, c’est peut-être directement Elon Musk, ancien conseiller de Donald Trump et figure ouvertement hostile à la cause transgenre, qui était visé. Le parquet national antiterroriste (PNAT), contacté par BFMTV, a toutefois indiqué ne pas être saisi de l’affaire, malgré le caractère politique que pourrait revêtir cet incendie criminel.
Enfin, pour Tesla, les dernières années ressemblent à une succession de coups durs. Outre cet épisode de l’incendie de 24 voitures électriques Tesla parties en fumée aux Pennes-Mirabeau, une dizaine de véhicules ont déjà été détruits par les flammes dans les concessions de Niort (Deux-Sèvres) et Toulouse (Haute-Garonne). Le siège de l’entreprise, situé à Saint-Ouen, avait également été vandalisé. Autant d’attaques qui semblent viser indirectement le fondateur de la marque, devenu une cible mondiale pour ses prises de position et son image controversée.
La rédaction
Photo : image d’illustration LesVoitures.com

