Expérimentée depuis 2016 dans plusieurs départements français dont l’Île-de-France, la circulation des motos et autres deux roues en interfile sera de nouveau interdite à partir du 1er février 2021. Après avoir tiré un bilan de cette période de test, la Sécurité routière va donc la renouveler mais, d’une manière différente.
Circuler entre deux files en motos est une chose courante, la majorité des automobilistes ayant d’ailleurs la sympathie de s’écarter lorsqu’un motard apparaît dans les rétroviseurs. Lors de cette manoeuvre d’interfile, rappelons que la vitesse est limitée à 50 km/h. Hier, le Ministère de l’intérieur a publié un communiqué de presse de quatre pages qui est à télécharger en cliquant sur l’image ci-dessous : « Circulation inter-files : bilan de l’expérimentation ».
Sur une période comprise entre 2015 et 2018, 1 650 accidents légers, 161 accidents graves et 16 accidents mortels ont ainsi été recensés en France suite à la pratique de l’interfile ou, inter-files. Pour la Sécurité routière c’est insuffisant, c’est pourquoi une nouvelle expérimentation va être lancée. La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Marie Gautier-Melleray, s’est exprimé, dans ce sens :
« L’objectif de cette expérimentation était de diminuer l’accidentalité des deux-roues motorisés en encadrant la pratique de la circulation entre les files, dite d’inter-files, ceci dans les départements concernés. Or, le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances puisque le ratio d’accidents sur les réseaux CIF par rapport aux autres réseaux a significativement augmenté dans une zone et est en légère hausse ailleurs. Une nouvelle expérimentation, avec des règles adaptées, pourrait donc être envisagée afin de pérenniser cette pratique en toute sécurité. »
De nouveaux départements devraient logiquement être intégrés à une nouvelle étude d’interfile. Mais, dès début février, ceux qui sont aux commandes d’une motos, d’un scooter, etc… s’exposent, s’ils conduisent en interfile, à une amende de quatrième classe (135 €). De plus, une perte de trois points sur le permis de conduire est aussi à prendre en compte ainsi qu’une probable, selon les cas, suspension du permis de conduire qui peut aller jusqu’à trois ans.
La rédaction
Photos : Ministère de l’intérieur et FFCM75
