Carlos Ghosn est désormais l’un des fugitifs les plus recherchés au monde, ceci d’après Interpol. Le ministre de la justice libanais vient, en effet, de recevoir une demande d’arrestation en provenance d’Interpol. Rappelons que l’ex-patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s’est échappé du Japon dimanche alors qu’il était en attente de son procès.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Carlos Ghosn. Entré légalement le dimanche 29 décembre sur le territoire libanais à l’aide de l’un des ses passeports français et de sa carte d’identité libanaise, comme l’a indiqué le gouvernement libanais, Ghosn fait désormais l’objet d’une notice rouge d’Interpol, le site internet de l’organisation intergouvernementale (194 pays) indiquant de la manière suivante à quoi correspond une notice rouge : “Les notices rouges concernent les fugitifs recherchés dans le cadre de poursuites ou afin qu’ils purgent leur peine. Une notice rouge consiste à demander aux services chargés de l’application de la loi du monde entier de localiser et de procéder à l’arrestation provisoire d’une personne dans l’attente de son extradition, de sa remise ou de toute autre procédure judiciaire.”
Au Liban, on sait que Carlos Ghosn ne risque rien, surtout que le pays n’a pas d’accord d’extradition avec le Japon. De plus, le droit libanais ne permet pas aux autorités locales de livrer un ressortissant à un pays autre. Rappelons également qu’Interpol n’enquête pas directement mais propose son appui aux pays demandeurs. Ainsi, rien n’oblige les autorités libanaises à arrêter Carlos Ghosn. Ce dernier a prévu de s’expliquer sur sa fuite et de se défendre lors d’une conférence de presse prévue la semaine prochaine, normalement le mercredi 8 janvier.
Enfin, rappelons également que Carlos Ghosn est accusé, par le procureur de Tokyo, pour deux dissimulations de revenus (revenus différés non déclarés) et deux abus de confiance aggravé. A noter que Nissan fait aussi l’objet d’une enquête en ce qui concerne les fraudes sur les revenus.
La rédaction