Les 9 et 10 février 2022, les ministres des Affaires étrangères et ceux de la Santé faisant partie des pays membres de l’Union Européenne, avaient rendez-vous à Lyon, ceci à l’occasion d’un événement dédié à la politique européenne en matière de santé, dans le cadre de la PFUE (Présidence Française de l’Union Européenne). Pour transporter les ministres qui ont participé à ce rassemblement officiel, des fourgons 100% électriques ont été utilisés. Pour recharger les batteries de ces derniers, des groupes électrogènes fonctionnant au diesel ont été utilisés. C’est ce que rapporte nos confrères du média Le Progrès.
L’avenir de la mobilité est annoncé comme électrique, les différents ministres qui se sont retrouvés à Lyon, début février, ont donc été invités à voyager dans des véhicules électriques. Cependant, en manque d’équipements comprendre, de bornes de recharge puissantes, la préfecture du Rhône semble avoir été obligé de louer des gros groupes électrogènes diesel. Ce sont donc les contribuables français qui, indirectement via les impôts et autres taxes, ont financé cette prestation de location.
Les voitures électriques fournies aux ministres européens, ont été rechargées grâce à… du diesel ! 😶#environnement #transport #politique #Europe https://t.co/Q39XRK8Wdo
— Le Progrès – Lyon (@leprogreslyon) February 16, 2022
D’après Le Progrès, une cinquantaine de véhicules électriques avaient besoin d’être rechargés rapidement sachant que le rassemblement politique organisé à Lyon s’est donc déroulé sur une période de 2 jours. Toujours d’après ce média, ce sont précisément 2 groupes électrogènes qui ont été loués à la société GL Events.
Les journalistes du Le Progrès ont “mené l’enquête” en contactant la préfecture du Rhône qui a répondu : « La préfecture n’a jamais eu à gérer un événement de cette ampleur. » Concernant la possibilité d’installer plus de bornes de recharge et à haute puissance, la préfecture du Rhône a indiqué : « Des études ont été lancées afin d’en installer dans l’enceinte de la préfecture, mais ces bornes ne pourront être qu’en nombre limité du fait que le bâtiment est classé[…]. »
Enfin, la France est donc très loin d’être prête à passer au tout électrique. Concernant les bornes de recharges publiques, le réseau français est connu pour n’être pas assez conséquent et en très mauvais état. C’est ce qu’a rapporté une étude très sérieuse menée en 2021 par l’AFIREV (Association Française pour l’Itinérance de la Recharge Electrique des Véhicules) : « 85% des usagers ont rencontré une borne hors service au cours des 6 derniers mois et 58% considèrent que ce phénomène arrive régulièrement. » Depuis, l’Etat a réagi en débloquant 100 M€ d’aides.
La rédaction
Source : Le Progrès