Quoi de plus extrême que de devenir skipper du Maserati Multi 70 ? Entre terre et mer, sur route au volant de la GranTurismo MC puis sur l’élément liquide à bord du trimaran, vivez avec nous une expérience hors du commun.
Le trident : Maserati en a fait son signe distinctif. Cette arme d’hast de l’Antiquité gréco-romaine est la propriété de Poséidon, appelé également Neptune, le dieu des eaux, protecteur des pêcheurs, des bateliers et des chevaux… Une transition parfaite pour partir vers les records des océans… Mais commençons par la mer Méditerranée avec le Maserati Multi 70.
Notre “vaisseau marin” est un trimaran d’une longueur de 21,2 m et d’une largeur de 16,8 m. Le Maserati Multi 70 est équipé d’un mât à ailes rotatives de 29 m. Son poids est de 6,3 tonnes. Il s’élève hors de l’eau sur ses foils et ses safrans dans un “vol aquatique” d’une incroyable stabilité. Cette technologie permet au Maserati Multi 70 de réduire sa surface de contact sur l’eau dans le but d’augmenter ses performances. Ce bateau est conçu par Van Peteghem-Lauriot Prévost, d’anciens membres de la structure de compétition Gitana Team. L’architecte naval français, Guillaume Verdier s’est chargé d’optimiser le Maserati Multi 70 sur le plan de l’aérodynamique.
L’expérience ne se limite pas à une simple découverte du bateau, mais aussi à une réelle immersion dans le monde de la compétition nautique. Ainsi, devenir le skipper du Maserati Multi 70 est un réel défi. C’est le skipper Giovanni Soldini, né à Milan le 16 mai 1966, qui est à ses commandes. Avec plus de 25 ans de courses à son actif, dont deux tours du monde en solitaire, six Québec-Saint-Malo, six Ostar, trois Transats Jacques Vabre et plus de 40 traversées océaniques, le skipper est également un recordman, avec une série de succès à bord du VOR 70 Maserati, en particulier sur la route Cadix-San Salvador (2012) et sur la route de l’Or New York-San Francisco. Giovanni a établi le nouveau temps à battre sur la Route du Thé entre San Francisco et Shanghai. En 2016, après trois années intenses à bord du Maserati VOR 70, Soldini et son équipage se sont lancés dans une nouvelle aventure à bord du Maserati Multi 70. Pour le navigateur milanais, c’est donc un retour sur un multicoque.
Le centrage des poids est conçu pour limiter le tangage. La coque centrale est travaillée pour faciliter les virements de bord. Les formes des flotteurs sont tendues afin de privilégier la stabilité de route et l’avancement du centre de carène en fonction du chargement vélique. La belle et grande voile ne pèse qu’une petite centaine de kilos affichant fièrement le logo Maserati. Le gréement de compétition, permet, enfin, d’obtenir des vitesses de croisière bien supérieures à celles des voiliers classiques.
Tels des astronautes visant un astre, c’est dans un confinement absolu qu’évolue l’équipage. La cuisine est cachée derrière l’échelle qui nous descend au cœur de la coque centrale où sont disposés les couchettes et le poste de commandement. Ce dernier se limite qu’à un seul poste informatique. L’esprit de compétition est omniprésent : pas de superflus, le gain de poids est le maître-mot. Concernant sa “direction”, le Maserati Multi 70 dispose de deux focs afin de diriger le diriger. Nous avons l’occasion de nous asseoir à la place du skipper, l’un des focs en main, une impression de survoler la mer, à une vitesse d’une dizaine de nœuds, nous submerge. Nous ressentons un plaisir intense à voler littéralement au-dessus des flots.
Si nous devions choisir le véhicule adapté à un skipper du Maserati Multi 70, ce serait sans aucun doute la GranTurismo MC. Un peu d’histoire… Maserati créé en 1947 l’A6 1500 GT Pininfarina et, quelques années plus tard, le prototype 3500 GT également appelé « La Dame blanche ». Le concept d’origine était d’une incroyable simplicité. Il consistait à intégrer un moteur d’une automobile issue de la course à une berline luxueuse.
C’est logiquement que nous prenons alors le volant de la version GranTurismo MC Sport Line sur le quai du port. Equipée d’un moteur V8 4.7 l de 460 ch, cela lui assure une vitesse maximale de 301 km/h, ceci dans une sonorité “à la Ferrari” légendaire. A Cannes, notre passage sur la Croisette n’a laissé personne indifférent… « Mamamia ! », c’est une journée d’Art de vivre résolument italien offerte par Maserati.
Texte et photos : Thomas de Chessé