Dévoilée en première mondiale en mars dernier lors du salon de Genève, la déclinaison sans toit de la Classe C est le premier cabriolet de l’histoire de Mercedes-Benz à porter la lettre C. Après la berline, le break et le coupé, la famille Classe C est désormais au complet. C’est dans sa version AMG C 43 4MATIC, que le superbe cabriolet nous attendait dans le sud de la France.
Développée sur la base du coupé, la Mercedes-AMG C 43 4MATIC Cabriolet en reprend les attributs esthétiques et une garde au sol plus basse de 15 mm comparativement à la berline. Long de 4,69 m , large de 1,81 m et haut de 1,41 m, le cabriolet développe un rendu très longiligne qui n’est pas sans rappeler les emblématiques 380 SL 560 SL et 450 SL.
Le bureau de style Mercedes a réussi le pari de conserver cette « classe automobile historique » tout en greffant sur la version AMG des composants sportifs : bouclier avant, bouclier arrière et des jantes AMG de 18″. Quant à la capote en toile, elle a été parfaitement dessinée et offre un rendu très proche de celui du coupé. Entre authenticité et sportivité, notre Mercedes-AMG C 43 4MATIC d’essai brille de milles feux grâce à sa teinte Blanc diamant brillant designo (option), de quoi être ébloui au sens propre et figuré !
Hyper attractive dans cette configuration, c’est l’arrière de l’auto qui nous a clairement impressionné. Comme hypnotisés par une signature visuelle en mode « light painting », chaque arrêt est un prétexte pour le prendre en photo ! A en oublier que les doubles canules d’échappement sont des artifices esthétiques qui cachent deux simples pots. Le diffuseur qui les épouse soulève puissamment l’ensemble.
L’habitacle du cabriolet dégage une force plus sombre tout aussi attractive. Inutile d’aller piocher dans les options pour une fois, le Similicuir ARTICO / Dinamica noir, lui va à merveille et génère un contraste saisissant avec le blanc de la carrosserie. Seuls les contre-portes ont un dessin spécifique propre au « Cab » ainsi que les sièges qui sont équipés du dispositif de chauffage de nuque AirScafe. Il n’y à strictement rien à reprocher à cet habitacle. A noter que la capote triple épaisseur confère un isolement surprenant mais bien entendu, c’est cheveux au vent que nous avons profité du chant du V6 3.0 l biturbo fort de 367 chevaux.
Eco, Confort, Sport ou Sport+ ? Soyons francs, en cette fin de mois de septembre, impossible de résister à l’envie de profiter d’un superbe soleil sur un terrain de jeu « sportif » composé de routes vallonnées avec vue sur mer. Une fois le mode Sport+ enclenché, la belle Mercedes-AMG C 43 4MATIC, qui peut bien sûr « cruiser » sagement dans un confort optimal, se métamorphose en bête à ciel ouvert, merci Aufrecht Melcher Grossaspach !
Hormis les sensations décuplées que procure le fait de rouler sans toit, la sonorité rauque du V6 envoie une mélodie enivrante dans nos tympans ! Ce mot est faible car nous n’avons du coup même pas profité du système Surround Burmester (option) : 13 haut-parleurs hautes performances, amplificateur DSP à 9 canaux. Pour nous, jouir d’une AMG cabriolet, c’est instinctif, brut et vitres baissées. Les équipements qui permettent de s’isoler des perturbations dues aux flux d’air, qui circulent dans l’habitacle, sont à inscrire au chapitre de l’automobile aseptisée. On parle ici, des néanmoins très efficaces dispositifs que sont le déflecteur de pare-brise et le filet anti-remous. Efficace, mais une fois relevé, le déflecteur casse la beauté du cabriolet.
A vitesse soutenue, les courbes s’enchaînent allègrement. Le cabriolet à l’étoile ne se dérobe pas malgré un poids très élevé qui flirte avec 1,9 tonne. Le système AGILTY CONTROL fait le boulot mais on aurait préféré plus de rigidité. Nos goûts en matière de voiture plaisir ne sont souvent pas en adéquation avec le marché. La boîte de vitesses automatique 9G-TRONIC avec convertisseur de couple est d’une efficacité redoutable. Les rapports s’enchaînent rapidement, sans à-coups. La transmission intégrale 4MATIC fait le reste et colle la C 43 cabriolet au sol. Ajoutez à cela une monte pneumatiques hyper efficace et vous obtiendrez une agilité parfaite, malgré, encore une fois, un poids trop élevé.
Quant au V6 3.0 l biturbo, il est un gage de générosité sportive à tous les régimes. Et quand on va (facilement) chercher la poussée de la suralimentation (à partir de 5 500 tr/min), les 367 chevaux se lâchent à un tel niveau que le « cabriolet poids lourd » semble s’alléger entre nos mains. Le couple élevé de 520 Nm, disponible entre 2 000 et 4 200 tr/min, assure des sorties de virages convenables. Et quand le moment vient de freiner, la pédale de gauche active un système performant et endurant composé de disques perforés et ventilés à l’avant. En terme de feeling au volant, la direction remonte des sensations de contrôle et de précision de haut niveau.
En chiffres, la Mercedes-AMG C 43 4MATIC Cabriolet, c’est un 0 à 100 km/h abattu en 4,8 s et une vitesse maximale bridée électroniquement à 250 km/h. Vous l’aurez compris en lisant notre essai sportif, la consommation relevée est indécente à écrire. En conduite normale, au-delà du confort que nous avons également fortement apprécié, Mercedes-AMG communique sur 7,8-8,0 l/100 km.
Très polyvalente, cette Mercedes-AMG C 43 4MATIC Cabriolet, premier modèle de la gamme Classe C Cabriolet aux 3 lettres AMG, avant les C 63 (V8 – 476 ch) et C 63 S (V8 – 510 ch), est le cabriolet à tout faire par excellence. L’excellence, c’est bien ce qui inspire les ingénieurs et stylistes de la marque allemande. On retrouve ce but premium à tous les niveaux sur cette voiture dont la plage d’utilisation est très large. Ceci est néanmoins à pondérer sur le plan des places arrière, petites. Fermé, le cabriolet peut être considéré comme un coupé, tant l’isolement est parfait. Puis sans la capote et en Sport+, la Mercedes se déchaîne ! Finissons par le tarif de l’auto aux multiples facettes. La gamme Classe C Cabriolet débute à partir de 44 650 € (C 180 essence 156 ch). Notre cabriolet d’essai s’offre à partir de 75 900 €. Les aides à la conduite et les différentes options qui l’équipent font grimper l’addition à 86 700 €. Un plaisir rare et sportif, c’est cher…
Texte, essai et photos : Frédéric Lagadec