Dans le domaine des voitures électrifiées, Mercedes-Benz est l’un des constructeurs les plus actifs du marché sachant, qu’à ce jour, ce sont 24 offres de type PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) qui font partie de sa gamme baptisée EQ Power. Pour changer des SUV, nous vous proposons de découvrir l’essai de la Mercedes-Benz Classe A 250 e en finition AMG Line, la compacte hybride rechargeable proposant 218 chevaux de puissance cumulée.
Présentée en grande pompe dans le cadre du salon de Francfort 2019, l’offensive Mercedes en matière de voitures dites propres touche donc l’ensemble de ses modèles. En chiffres, cela se traduit par les très bons résultats obtenus en France avec pas moins de 4 775 immatriculations de voitures PHEV à l’étoile, ceci de janvier à septembre 2020. Ceux qui nous lisent régulièrement savent que nous avons plus qu’un faible pour les berlines compactes, c’est pourquoi nous avons choisi de mettre à l’épreuve la Mercedes-Benz Classe A 250 e.
Sur le plan du design, la Classe A reste une Classe A, à savoir une berline élégante et moderne également disponible en version tricorps. D’ailleurs, notre essai de la Classe A 200 Berline réalisé en Espagne est disponible en cliquant ici. Revenons sur la Classe A plug-in hybride rechargeable en précisant que, logiquement, seuls ses badges “EQ Power” et sa seconde trappe dédiée à la prise de recharge marquent la différence avec les autres versions.
Petites précisions visuelles, notre Classe A d’essai est donc en finition AMG Line et dispose de jantes en alliage AMG d’une taille de 19 pouces (option), la teinte “Noir cosmos métallisé” étant également en option. Précisons aussi que la Classe A Berline peut être commandée en version PHEV.
L’habitacle de la Classe A 250 e est identique en tous points aux autres compactes à l’étoile, cette famille incluant de très nombreux modèles dont la sensationnelle CLA 45 S Coupé de 421 chevaux. On retrouve ainsi une qualité d’assemblage et un choix de matériaux de haute qualité, le tout soutenu par une ambiance moderne, comprendre numérique. Le sytème MBUX (Mercedes-Benz User Experience
Notre Classe A électrifiée dispose, de surcroît, de menus et d’affichages très complets, propres, sans jeu de mots, à la conduite d’une hybride. Quant au volume de chargement, il est impacté par la présence du système électrique. De 370 l pour les versions essence et diesel de la compacte allemande, il passe à 310 l sur la Classe A 250 e.
Venons-en à ce qui nous intéresse au plus haut point, l’essai routier de la séduisante Mercedes-Benz Classe A 250 e. En termes de motorisation, cette PHEV est équipée d’un 4-cylindres 1.3 l essence de 160 chevaux (à 5 500 tr/min) pour 230 Nm de couple (entre 1 620 4 000 tr/min) auquel est associé un moteur électrique de 75 kW/300 Nm. Précisons que ce dernier est intégré à la boîte de vitesses à double embrayage 8G-DCT, l’alimentation en électricité étant assurée par une batterie de 15,6 kWh située sous la banquette arrière. En puissance cumulée, cela donne donc 218 chevaux qui sont envoyés aux roues avant.
A bord de la Mercedes-Benz Classe A hybride rechargeable, on retrouve des sensations que nous affectionnons particulièrement car, à nos yeux et, surtout, au volant d’une compacte, le ressenti est plus direct et agréable que celui produit par un SUV. En mode “Electric”, on valide tout d’abord le confort de la compacte allemande qui ne pollue pas nos oreilles de bruits désagréables. A noter qu’un second mode 100% électrique est proposé sur la Classe A PHEV avec le “Battery Level” qui donne la priorité à la conservation de la charge de la batterie. Lorsque l’on conduit la Classe A 250 e en mode 100% électrique, on accède à l’expertise Mercedes.
En effet, à l’aide des palettes au volant, on peut optimiser la récupération d’énergie au freinage. Lors de l’essai du Mercedes-Benz EQC, nous avons détaillé le fonctionnement de ses sous-modes (à découvrir ou à redécouvrir en cliquant ici) : du « D Auto » par défaut au niveau le plus élevé de récupération « D – – », en passant par les « D – » (faible récupération), « D » (récupération quasi-nulle) et « D + » présenté comme une fonction croisière par Mercedes. En enclenchant le « D – – », la voiture ralentit fortement sans, attention, aller jusqu’à l’arrêt complet. Malgré une complexité apparente, on s’adapte très vite et intuitivement à tous ces paramètres. Toujours en mode 100% électrique, la Classe A peut atteindre 140 km/h et son autonomie est communiquée entre 69 et 78 km (WTLP – en ville). Comptez donc entre 50 et 60 km d’autonomie en utilisation réelle, selon le fait que vous soyez pressés ou pas.
Si l’on choisit l’un des autres modes de conduite “Eco”, “Confort”, “Sport”, “Individual”, on peut alors profiter des deux moteurs thermique et électrique, ce que nous nous sommes empressés de faire. Aux commandes de la Classe A électrifiée, on ressent un peu moins de dynamisme que pour les autres version car, son poids est plus conséquent (1 680 kilos), la faute, bien sûr, à l’ensemble du dispositif électrique. Mais, les suspensions de l’auto sont plus fermes dans le but de supporter le poids supplémentaire évoqué auparavant. Il en résulte une très bonne tenue de route. Le confort est aussi au rendez-vous même si les jantes de 19 pouces nous font ressentir, un peu plus les moindres dégradations de la route. Ajoutez à cela une direction précise et vous obtiendrez une voiture au parfait agrément de conduite sauf… sauf pour le toucher de la pédale de frein, moins informel et qui demande un petit temps d’adaptation, système de récupération de l’énergie au freinage oblige.
A part ce point faible, la Mercedes-Benz Classe A 250 e est d’une souplesse et réactivité de tous les instants au niveau de son trio moteur thermIque/moteur électrique/boîte, l’apport de l’électrique y étant pour beaucoup. Au besoin, les reprises sont assez bluffantes et l’on aime alors flirter avec la zone rouge jusqu’à en décharger totalement la batterie ! Puis, on se retrouve alors au volant d’une berline, certes, efficace, mais qui souffre beaucoup de ses kilos supplémentaires.
En chiffres, ceux des performances, la Classe A 250 e réalise le 0 à 100 km/h en 6,6 s et peut atteindre 235 km/h (rappel : 140 km/h en mode 100% électrique). Quant aux données (WLTP) liées aux émissions de CO2 et aux consommations l’A 250 e affiche, sur sa fiche technique, respectivement entre 22 et 30 g/km et entre 1,0 et 1,3/100 km (sur le papier). Et oui, on aime tellement conduire une Classe A que nous avons relevé 5,9 l/100 km lors de notre plaisant essai, ce qui est clairement raisonnable. Puisqu’il faut bien un moment recharger la batterie, sachez, par exemple, que cela prendra la nuit entière à l’aide d’une prise domestique classique ou, seulement 1 heure 45 minutes grâce à une Wallbox (7,4 kW).
En conclusion, la Classe A 250 e ne perd quasiment rien de ses qualités de routière comparativement aux versions thermiques et la compacte offre un potentiel électrique assez intéressant en ville et ailleurs. L’autonomie électrique offre ainsi de quoi faire les courts trajets journaliers aller-retour sans aucun stress. On est donc bien en présence d’un véhicule optimisé grâce à l’énergie électrique. On touche ici, sans même parler de l’aspect “zéro émission et consommation”, à l’intérêt d’une telle voiture qui peut bénéficier, jusqu’au 31 juillet 2021, de la prime de 2 000 € pour son achat, notre Classe A 250 e finition AMG Line s’offrant à partir de 44 450 €.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos et vidéo : LesVoitures.com