Mercedes-Benz Classe B : le monospace réinventé, essai

En 2005, alors que les SUV n’en étaient qu’à leur balbutiement, la Mercedes-Benz Classe B faisait son apparition. 14 ans plus tard, le marché automobile est pourtant bien dominé par les véhicules familiaux haut perchés. C’est dans ce contexte que débarque la 3ème génération de la Mercedes-Benz Classe B. LesVoitures.com vous invite à faire une pause estivale, dans la région de Montpellier, pour découvrir la version essence 200 AMG Line du nouveau monospace.

Débutons notre essai par la découverte des lignes de cette nouvelle Classe B. Comment rendre attractif une voiture conçue à l’origine pour favoriser une grande habitabilité ? Tel un casse-tête, les designers de chez Mercedes ont du se poser maintes fois cette question avant d’esquisser leur nouveau monospace. L’arrivée du BMW Série 2 Active Tourer en 2014 ne leur a pas facilité la tâche sachant que ce concurrent direct à la Classe B lui a volé la vedette.

Les choses n’ont pas été si difficiles que ça car la berline compacte Classe A, dont la Classe B est une extrapolation, avait déjà fait sa mue de la plus belle des manières et en s’allongeant. Plus simple et beaucoup plus tendue que la précédente génération, la nouvelle Classe B profite d’un gain de 3 cm au niveau de son empattement.

En finition « AMG Line », on aurait pu penser que certains attributs sportifs seraient de trop sur un monospace. Il n’en est rien  car ils offrent un dynamisme visuel inexistant sur les finitions « Style Line », « Progressive Line » et celle dédiée aux entreprises « Business Line ».

A l’avant, le bouclier spécifique semble fendre l’air grâce à l’adoption de petites barrettes noires à ses extrémités. Plus haut, la calandre diamantée affiche fièrement l’étoile qui ressort beaucoup plus que sur les autres finitions car une unique barre chromée la soutient. On en oublierait presque d’évoquer la signature lumineuse qui aide à projeter le tout encore plus vers l’avant.

De profil, le rendu très dynamique de la Classe B saute encore plus aux yeux surtout avec les jantes de 18″ qui ne laissent que très peu d’espace entre les pneus et la carrosserie. Précisons que notre Classe B AMG Line dispose de belles touches de noir grâce au “Pack Sport Black” (option : 500 €).

Quant à l’arrière, même s’il génère intrinsèquement un aspect plus lourd, il passe plutôt bien pour ce type de véhicule. Comme pour l’avant, la sportivité du bouclier y est pour beaucoup sans tomber dans la surenchère avec notamment un petit diffuseur très discret. Les sorties d’échappement factices sont également de très bon goût.

Après cette magnifique “escale visuelle” offerte par le coucher de soleil du le port de Marseillan, continuons, en plein jour, avec l’habitacle de la Mercedes-Benz Classe B. Il reprend à l’identique l’ambiance high-tech et premium de celui de la Classe A avec le fantastique écran d’une taille globale de 10,50″ sur notre version d’essai. Baptisé MBUX, le système d’infodivertissement va très loin car il inclut, entre autres, le dispositif « Hey Mercedes » qui nous avait bluffés sur la Classe A. Au-delà d’un affiche en haute résolution hyper agréable, on peut même toucher, en option, à la réalité augmentée.

Les aides à la conduite dernier-cri sont bien sûr au programme de la Classe B. Nous mettrons néanmoins un bémol à leur utilisation excessive, surtout en ville, car des coups de freins automatiques non justifiés nous ont surpris. Par exemple, une voiture nous dépassant sans y avoir le droit, à déclencher l’alerte angle mort puis aussitôt le freinage d’urgence. Dans le même registre, la pléthore de possibilités de commandes offertes aux conducteurs pourraient en égarer certains. Quoi qu’il en soit, la Classe B est entrée dans une ère technologique dont on ne pourra plus jamais se passer car, à l’intuition, on trouve finalement le plus naturellement du monde ses commandes préférées. Pour nous, ce sera le mini-pad du volant et le « Hey Mercedes » dont ont est littéralement fan, répétons-le. Toutes ces technologies nous feraient presque oublier de mettre le doigt sur une qualité d’assemblage exceptionnelle. L’environnement proposé par la marque allemande est comme toujours un plaisir d’équilibre entre de nombreux matériaux. On se sent tellement bien dans la Classe B, chaque détail a été pensé pour les yeux et le confort de ses occupants.

Pour tous monospaces, l’habitabilité représente l’argument numéro 1. La nouvelle Classe B n’en manque pas. De quoi satisfaire les parents et enfants réfractaires aux SUV. Seule la banquette arrière, au format rabattable 40/20/40, n’offre pas assez d’assise au passager central. En termes de volume de chargement, le monospace à l’étoile se situe dans la moyenne mais sans faire mieux que les SUV avec une capacité de 455 à 1 540 l. Banquette en place, les 55 l supplémentaires comparativement à la Classe B pourraient ainsi être le seul critère “pratique” de distinction entre les deux modèles comme vous allez pouvoir maintenant le constater avec notre essai routier.

Au volant de la Mercedes-Benz Classe B 200 7G-DCT, on ressent immédiatement un certain épanouissement. Nous partions pourtant avec un apriori, à savoir que le poids supérieur et l’architecture de la Classe B allaient casser les fortes capacités dynamiques générées par la Classe A. Il n’en est rien, car le monospace génère une homogénéité certaine sur tous les plans. Non équipée de la suspension active, notre modèle d’essai n’en demeure pas moins parfaitement équilibré. Les enchaînements de courbes ne lui font pas peur. Aucun mouvement parasite, tel que le roulis ou autre tangage, ne vient impacter le confort de conduite.

Le 4-cylindres essence 1.3 l turbo de 163 chevaux (à 5 500 tr/min) et de 250 Nm de couple (à 1 620 tr/min) suffit à emmener le monospace avec une facilité à toute épreuve. Comme toujours pour une voiture familiale, il faudra valider ce point avec des enfants à bord et le coffre plein mais, le constat est évident : ce bloc offre de la générosité malgré un caractère un peu poussif à haut régime. On se dit alors que le mode “Sport”, malgré l’intérêt qu’il procurera aux papas pressés, n’est pas une obligation, loin de là, pour rouler sereinement dans toutes les conditions, en ville, sur route ou autoroute. La boîte de vitesses 7G-DCT aide amplement à offrir une très grande plage d’utilisation moteur et une aisance parfaite au monospace.

Autres louanges à la Mercedes-Benz Classe B, sa précision dans la direction, son freinage efficace et un feeling de conduite synonyme de sensations précises. C’est sur ce point que les ingénieurs de Mercedes-Benz ont tout compris car les voitures modernes sont trop souvent aseptisées. Aux commandes de la Classe B, on se sent en revanche très à l’aise car, comme la compacte Classe A, elle transmet des informations justes au conducteur.

Du côte des autres chiffres, la Mercedes-Benz Classe B 200 réalise le 0 à 100 km/h en 8,2 s et peut atteindre 223 km/h. Les niveaux de consommation et d’émissions de CO2 sont respectivement de 5,4 l – 5,6 l/100 km et 124 g – 129 g/km.

En conclusion, face à la vague des SUV, la Classe B est bien plus qu’une alternative tant elle dispose de qualités routières bien meilleures. Son style hyper-proche de la Classe A se démarque également des SUV, surtout en AMG Line. La Mercedes-Benz Classe B 200 7G-DCT s’affiche en finition AMG Line à partir de 41 350 €. Pour ceux qui recherchent une familiale premium, il n’est donc plus obligatoire de chercher un SUV.

Texte et essai : Frédéric Lagadec

Photos : LesVoitures.com