Depuis 2008 Nissan et Sony/Playstation offrent, à un amateur de jeux vidéo, la possibilité de devenir pilote professionnel. Gran Turismo, le jeu star de la console japonaise, est connu pour être une simulation très rigoureuse. Le soft permettant de découvrir de véritables talents : l’idée de créer une filière du sport automobile a germé dans la tête de Kazunori Yamauchi son créateur.
Ainsi, les vainqueurs de ces dernières années ont conquis les podiums de différentes courses de la planète : des 24 Heures du Mans au FIA GT Series en passant par les 24 Heures de Dubaï ou Spa-Francorchamps.
En 2013, la qualification se passait sur Gran Turismo 6. A travers le monde, 1 million de personnes ont usé leurs pouces sur leur manette PS3 avec l’espoir de décrocher le précieux sésame. En France pas moins de 120 000 pilotes virtuels ont tenté leur chance. 24 d’entre eux sont parvenus à se qualifier pour la finale française sur le circuit de la Ferté-Gaucher les 24 et 25 août derniers.
Au programme de ce weekend intense en émotions, la première journée était consacrée aux divers entraînements sur la console, mais aussi à la découverte du tracé francilien. L’idée ? Etre prêt pour la longue et dure journée du dimanche ou 5 d’entre eux auraient la chance de se qualifier pour la grande finale européenne de Silverstone en septembre. Sous l’œil vigilant du jury et du vainqueur de l’édition 2012 Wolfgang Reip, les candidats allaient devoir se soumettre à une série d’épreuves pour les départager et sortir les meilleurs du lot. Samedi soir 6 concurrents étaient priés de plier leurs valises et quitter la compétition.
Dimanche matin, la 1ère épreuve consistait à accomplir 10 tours du tracé de Suzuka au volant de la GTR en signant le meilleur chrono possible sur la totalité du chrono. La lutte fut intense et les écarts entre les meilleurs extrêmement serrés. Pour m’être moi-même essayé à l’exercice, je peux vous dire qu’il faut un sacré talent pour accomplir cette tâche sans partir à la faute et tourner dans le même centième à chacun de vos tours. 6 pilotes allaient quitter l’aventure à l’issu de ces chronos.
Pour les 12 restants, la journée était encore bien longue. L’épreuve physique pouvait commencer: test d’endurance, séance de pompes, de détente verticale, gainage, abdominaux. Histoire de bien mettre la pression sur les candidats un grand champion était le coach sportif : Gregory Baugé le quadruple champion du monde de cyclisme sur piste. Pas le temps de souffler direction l’épreuve de freinage sur le circuit : histoire de tester les réflexes en situation de stress. Les garçons devaient ensuite se soumettre à la torture cérébrale du jury avec un media training ou leur motivation était mis à rude épreuve en français mais aussi en anglais.
L’après-midi, les concurrents reprenaient le volant du Nissan Juke Nismo. La petite bombe de Nissan qui développe 200 chevaux était l’engin idéal pour montrer, aux juges et moniteurs de la GT Academy, leur talent derrière le volant.
A la fin de la journée voici, après décompte des points et délibération du jury. Joël Cincinnatus (en photo ci-dessous) remporte la victoire devant Geoffrey Belloei, Arnaud de Crepy, Jérémy Bouteloup, Judicaël Lagrange et Adrien de Monte. Ces cinq champions représenteront notre pays à Silverstone du 4 au 12 septembre 2013. Ils y affronteront les finalistes des autres pays européens participants.
Retrouvez au terme de ce sujet d’autres photos de la finale française.
Texte : Fabien Gérard