Norme Euro 7 : la France dit NON comme sept autres pays

En novembre 2022, la Commission européenne a présenté la norme Euro 7 qui aurait pour objectif, d’imposer, aux constructeurs automobiles, une nouvelle baisse des émissions de CO2 pour leurs futures productions, à savoir celles qui répondent aux catégories VP (Véhicule Particulier) et VUL (Véhicule Utilitaire Léger). Hier, la France et sept autres pays se sont exprimés, à Bruxelles, contre la norme Euro 7 prévue pour une mise en place à l’été 2025.

Pourquoi la France, la République tchèque, l’Italie, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne et la Bulgarie sont contre la future norme anti-pollution Euro 7 souhaitée par Bruxelles ? Tout simplement car, l’ère de la voiture électrique est en marche, sachant qu’elle demande déjà, et qu’elle va demander, de nombreux investissements aux groupes industriels automobiles tels que Stellantis et Renault Group. Rappelons, si cela est encore nécessaire, que l’UE (Union Européenne) a entériné, en mars dernier, l’interdiction des ventes de voitures thermiques et hybrides, ceci à partir du 1er janvier 2035.

voiture électrique V2G

C’est un document dit « de travail » qui a mis en avant l’opposition des huit pays, cités dans le paragraphe précédent, à la norme Euro 7 : « Nous nous opposons à toute nouvelle règle sur les gaz d’échappement (y compris de nouvelles obligations sur les conditions de tests ou de nouvelles limites d’émissions) pour les voitures et les utilitaires légers. »

Précisons que l’Allemagne qui, rappelons-le, a débloqué la possibilité d’utiliser des carburants synthétiques après 2035, ne s’est pas prononcée contre la norme Euro 7, tout en exprimant certaines inquiétudes sur son éventuelle mise en place dans deux ans.

La norme Euro 7 a donc, comme le veut l’expression « du plomb dans l’aile ». Logiquement la norme Euro 7 aurait donc un lourd impact sur le marché automobile car, qui dit investissements pour développer des moteurs plus propres, dit coûts de production plus élevés. In fine, ce sont les acheteurs de véhicules neufs qui seront impactés.

Enfin, le 11 mai dernier, lors de la présentation de sa feuille de route pour accélérer la réindustrialisation de la France, Emmanuel Macron avait déclaré : « Moi, j’appelle à la pause réglementaire européenne. » L’expansion de la voiture électrique étant, l’objectif N°1 du gouvernement français.

La rédaction

Photos : images d’illustration LesVoitures.com