De la répression à l’oppression, il n’y a qu’un pas et il semble avoir été franchi par la ville de Paris. Depuis aujourd’hui, les automobilistes qui créeraient un embouteillage sont susceptibles d’être verbalisés grâce aux caméras de surveillance.
Le Code de la Route indique bien qu’il est interdit de progresser à un carrefour ou à une intersection de tous types lorsque la circulation est saturée par de trop nombreux véhicules. En cas d’infraction, l’amende est de 90 € (minorée). Jusqu’à aujourd’hui, il était difficile, pour les forces de l’ordre, d’identifier les contrevenants à “l’infraction bouchon”. Mais, les agents de l’Unité de Vidéo-Verbalisation (UVV) de Paris, dont la nouvelle salle de commandement a été inaugurée en octobre 2018, ont donc désormais la possibilité de sévir.
Pour la préfecture de police, il s’agit, d’après Michel Delpuech, de “cibler des carrefours stratégiques.” Cette nouvelle mesure s’ajoute à celles déjà en place dans le cadre de la vidéo-verbalisation. La dernière en date étant à nos yeux logique et appropriée, car elle vise le non-respect d’un piéton qui traverse la chaussée.
Ainsi, grâce aux quelques 1 200 systèmes de caméra éparpillés dans Paris, les équipes spécialisées de l’UVV travaillent tous les jours pour traquer les automobilistes étourdis et ceux qui méritent bien sûr clairement d’être sanctionnés, utilisateurs de deux-roues inclus. En revanche, de quelle manière précise définir qu’un conducteur a créé volontairement un embouteillage ? Insistons bien sur le terme “volontairement” car, dans le flux de la circulation, il est parfois impossible d’anticiper, à l’approche par exemple d’un rond-point, un encombrement.
Ce qui est clair, c’est que les décisions prises par Anne Hidalgo concernant les voies sur berges, la création de pistes cyclables n’améliorent en aucun cas la circulation dans Paris. Du coup, il va être si facile de verbaliser “l’infraction bouchon”…
Enfin, en chiffres, l’UVV a dressé 119 193 PV sur l’ensemble de l’année 2018…
La rédaction