Malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique (à lire ici), le Conseil de Paris et Anne Hidalgo ont validé aujourd’hui, grâce à toutes les voix des partis politiques de gauche et celle des écologiques, la fermeture de la voie Georges-Pompidou aux automobiles sur une distance de 3,3 km (de l’entrée du tunnel des Tuileries à la sortie du tunnel Henri-IV). Au lendemain de la Journée sans voiture, la Mairie de Paris continue dans sa politique outrancière anti-voitures.
Pour Madame Hidalgo, c’est une « décision historique » ! Mais pour les automobilistes parisiens c’est sûrement la confirmation d’encore plus d’embouteillages. Rappelons que plus de 40 000 véhicules circulaient chaque jour sur cet axe qualifié abusivement « d’autoroute urbaine » par…
Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a donné un avis favorable en posant certaines conditions dont une enquête poussée qui devra être réalisée sur l’impact de cette fermeture sur la circulation et la possibilité, pour les véhicules d’urgence et de secours, de circuler sur la voie Georges-Pompidou. Un comité technique de suivi sera également mis en place dès le 3 octobre dans le but d’observer techniquement les impacts sur cette fermeture « de force » et lourdement critiquée. Mais l’arrêté voté ce lundi 27 est parait bien définitif car « Le préfet de police n’est certainement pas là pour faire barrage à un conseil démocratique qui a fait un choix politique », a précisé aux médias M. Cadot en rajoutant : « En revanche, il donne un avis conforme. Ce qui, en droit, a une valeur très précise : cela veut dire qu’il faut que le projet respecte, applique les conditions qui ont été posées (…). Si les conditions qui ont été posées pour que je donne cet avis favorable – ce que je fais pour la période de six mois – n’étaient pas remplies, je serais amené à le faire valoir à la maire et nous en rediscuterions pour voir dans quelles conditions aménager le projet. » Cependant, la décision prise ce jour prévoit un principe de réversibilité « si les perturbations étaient jugées trop importantes », ceci après un bilan à six mois et un an.
La rédaction