En début de semaine dernière, le journal Le Parisien a révélé un projet concernant le périphérique de Paris. La Mission d’Information et d’Evaluation (MIE) de la capitale, en charge de la réflexion sur le futur de « l’anneau », va ainsi remettre son étude à Anne Hidalgo le 21 mai prochain. Au programme de ce rapport : un « périph’ » avec une vitesse maximale autorisée de 50 km/h et une redistribution des voies de circulation.
Depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo à la tête de la mairie de Paris en 2014, la capitale est soumise à de grands travaux et décisions dont le but est de sortir les voitures de celle surnommée la « Ville Lumière » comme, par exemple, la construction d’une piste cyclable sur les Champs-Elysées.
Concernant la vitesse limitée à 50k km/h sur le périphérique, l’argument principal avancé par le MIE est la fluidification du trafic. Rappelons que, depuis le 10 janvier 2014, à l’initiative de l’ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë, les véhicules autorisées à circuler sur le périphérique ne doivent pas dépasser 70 km/h (80 km/h auparavant). Le rapport de la MIE suggère également d’abaisser les vitesses maximales autorisées sur les autoroutes et les voies rapides situées autour de Paris : A86, A1, A4, A13, etc… Le MIE étant, précisons-le, composé d’élus du Conseil de Paris, a donc plein de « bonnes nouvelles idées ».
En complément de ce projet, le MIE pense qu’il serait préférable d’offrir une voie de circulation exclusivement dédiée aux transports en commun, à ceux qui font du covoiturage et aux véhicules qui émettent un minimum de CO2, dont les voitures électriques bien sûr. De quatre voies, le périphérique passerait alors à trois avec deux pour les autres usagers de la route. De plus, le MIE suggère au gouvernement de bannir les poids lourds de plus de 3,5 tommes du périphérique.
Anne Hidalgo (en photo ci-dessus lors de l’ePrix de Paris 2017) s’est dite, jeudi dernier au micro de France Inter « assez favorable » pour mettre en place les 50 km/h sur le périphérique. Quant à Valérie Pécresse, la Présidente du Conseil général d’Île-de-France, elle a réagi, le lendemain sur Franceinfo en déclarant : « Aujourd’hui, l’Ile-de-France n’est pas prête à ce qu’on réduise d’une voie la circulation sur le périphérique. » Pour elle, les transports en commun doivent être la plus grande des priorités tout en ayant une vision globale du « dossier Périphérique », banlieue parisienne incluse.
La rédaction
Source : Le Parisien
Photos : LesVoitures.com et Guilhem Vellut