Hier, le 25 mai 2022, le ministère de l’Intérieur a fait une annonce plutôt inattendue qui pourrait réjouir les automobilistes français. Ainsi, en cas de petit excès de vitesse de moins de 5 km/h, au-dessus de la vitesse limite autorisée, aucun point ne serait alors retiré. Cette information n’a pas tardé à faire réagir les associations de défense des automobilistes dont la « Ligue Défense des Conducteurs ». En France, le permis à points a toujours été un sujet polémique.
Alors qu’il n’est très probablement pas question, pour Emmanuel Macron, réélu président de la République, de décider d’une amnistie présidentielle pour les petits délits de la route, précisément ceux liés au stationnement, l’Etat semble cependant vouloir faire un pas vers les automobilistes français. Parmi ces derniers, 58 % ont été verbalisés, entre 2010 et 2020, pour un excès de vitesse inférieur à 5 km/h, ceci selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Rappelons que le permis à points fête, cette année, ses 30 ans. Pour un excès de vitesse inférieur à 20 km/h (avec vitesse maximale autorisée supérieure à 50 km/h), l’amende forfaitaire de 68 € serait alors la seule sanction.
Pour la « Ligue Défense des Conducteurs », si le ministère de l’Intérieur confirme, dans les prochains jours, la levée des retraits de point pour un excès de vitesse de moins de 5 km/h, cela est insuffisant, selon les propos tenus par Nathalie Troussard, Secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs :
« Depuis des années, et en particulier depuis la mise en place du 80 km/h, nos sympathisants dénoncent ce qu’ils considèrent comme du racket. Entre les multiples changements de vitesse sur un même tronçon de route et l’attention qu’ils portent aux conditions de circulation, car nous parlons bien de conducteurs conscients de leurs responsabilités quand ils sont au volant, ils se sentent littéralement victimes d’une répression aveugle lorsqu’ils reçoivent un PV pour avoir roulé à 81 ou 82 km/h quand la limitation est à 80. Car leur seul tort, c’est de ne pas avoir gardé le nez sur leur compteur de vitesse ».
Enfin, les élections législatives arrivent à grand pas. On peut donc logiquement penser que le nouveau gouvernement cherche à « chouchouter » les automobilsites, ou 58 % des français. Cela en fait des voix dans les urnes « en échange » de la suppression d’1 point en cas d’un petit excès de vitesse.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com