Ce week-end, à l’occasion des 6 Heures de Fuji, cinquième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC, Peugeot Sport est de retour, en piste, avec les deux Hypercars (LMH) Peugeot 9X8. Après des débuts compliqués en juillet dernier, en guise de « séance d’essai grandeur nature » lors des 6 Heures de Monza, les hommes d’Olivier Jansonnie, Directeur Technique de Peugeot Sport, ont emmagasiné, un peu d’expérience et ont pour objectif de progresser en vue de la saison 2023 du FIA WEC et des 24 Heures du Mans.
Comme évoqué en introduction, pour le retour historique du Lion en Endurance, les deux Peugeot 9X8 ont souffert à Monza, ce qui était prévisible. Ainsi, L’Hypercar #94 confiée à Loïc Duval, James Rossiter et Gustavo Menezes est passée sous le drapeau à damier, très loin derrière les vainqueurs (André Negrão, Matthieu Vaxiviere et Nicolas Lapierre – Alpine), à 25 tours. Quant à la 9X8 #93 de Mikkel Jensen, Paul di Resta et Jean-Eric Vergne, elle a très peu roulé avant de rentrer définitivement à son stand après 46 tours. Les 6 Heures de Fuji représentent, pour Peugeot, une deuxième étape d’apprentissage.
Olivier Jansonnie revient sur les 6 Heures de Monza ?
« Cette première course était nécessaire. Nous avions atteint les limites de progression en essais privés, il fallait se confronter à la réalité d’un format de week-end sportif ainsi qu’à la concurrence afin de poursuivre notre préparation et nos développements. Nous avons stocké de nombreuses informations sur la voiture, sur l’équipe. Nous avons aussi rencontré des problèmes, auxquels nous n’avions jamais été confrontés en essais, certains que nous avons pu résoudre sur place, d’autres sur lesquels nous travaillons depuis Monza. C’est un process positif et classique en sport automobile. A ce stade, il faut reconnaître que nous sommes plus concentrés sur la résolution de problèmes de fiabilité, et de performance, que sur le fait de peaufiner des stratégies de course. C’est l’ordre normal d’un nouvel engagement dans une discipline face à des concurrents dont certains ont plus de dix ans d’expérience. Nous sommes tous des compétiteurs, nous disposons d’une voiture et d’une équipe qui ont une marge de progression importante et nous n’avons pas rencontré de problèmes que nous ne savons pas résoudre. C’est positif. »
Au tour de Jean-Eric Vergne de s’exprimer sur les débuts de la Peugeot 9X8 :
« Notre expérience à Monza, certes pas agréable, est normale à ce stade du projet, en sport automobile. Nous avons rencontré des problèmes en course, qui ont immobilisé la #93 au stand le dimanche, mais sur le run que je fais en essais libres, j’étais derrière la Toyota. Notre voiture, non conventionnelle, est bien née. Je n’avais aucun doute à ce sujet. La première course était une première échéance importante, Fuji nous fixera d’autres objectifs. C’est le sport automobile, l’adrénaline. »
Enfin, au Japon, le 11 septembre, non loin du mont Fuji, l’équipe Peugeot pourrait faire face à de nouvelles inconnues comme, par exemple, la météo parfois particulière, avec de probables averses intenses mais, précisons que Jean-Eric Vergne et Gustavo Menezes ont, notamment, déjà roulé à Fuji. Là-bas, Peugeot Sport ne disposera pas de ses infrastructures européennes (camion, motorhome, etc…). Le départ des 6 Heures de Fuji sera donné à 11h00, dimanche. Souhaitons le meilleur au Lion que tout le monde attend, avec impatience, aux 24 Heures du Mans 2023.
La rédaction
Photos : Peugeot Sport
