Dans la nomenclature des modèles Porsche, il y a les 356 Pré-A, 356 A, 356 B et 356 C mais, bien sûr, aucune Porsche 356 RSR. Emory Motorsports s’est chargé de combler ce vide avec une extraordinaire 356 B de 1960 largement modifiée en une “version de compétition” aux trois lettres RSR.
Alors que les Porsche 911 RSR seront au nombre de 10 au départ des 24 Heures du Mans 2019, la Porsche 356 RSR qui leur fait écho est une fantastique vision roulante et très sérieuse de ce qu’aurait pu être une ultime version de la 356, ceci sans oublier la 935. On doit cette Porsche à Rod Emory qui vient de la présenter en vidéo, à Los Angeles (à voir en fin d’article).
Cette 356 très spéciale a d’abord été récupérée en très mauvais état dans une grange. Confiée à Emory Motorsports, elle a fait l’objet d’un travail de restauration et de modifications à tous les niveaux.
Sur le plan de sa carrosserie, cette Porsche 356 RSR révèle des panneaux en aluminium spécialement conçus à la main. Les ailes gonflées et les rivets apparents font, entre autres, de la 356 B d’Ed Emory une automobile “méchante”. L’arrière “nu” en est une autre preuve saisissante, ceci à l’identique des jantes Momo.
L’habitacle de Porsche 356 RSR n’a pas été oublié bien au contraire. En respectant la philosophie originelle de l’auto, la 356 B s’embellit d’équipements sportifs issus du catalogue Momo, comme pour le pédalier ou les sièges.
Quant au moteur, il s’agit d’une préparation maison Emory Motorsports sur la base d’un flat-6 de 911 duquel les deux cylindres centraux ont été enlevés. D’une cylindrée de 2.4 l, il a été développé à l’aide de pièces de Porsche 964 et 993. Deux turbos Garrett GT28R ont également été montés. La puissance de cette fabuleuse 356 RSR est annoncée pour environ 400 chevaux. Quant à la boîte de vitesses, elle est empruntée à la 964 (boîte manuelle à 5 rapports), le tout pour un poids qui flirte avec les 900 kilos.
A noter que le châssis de la 356 RSR “outlaw” est basé sur de nombreux éléments de la Porsche 964 comme pour les suspensions avant/arrière.
La rédaction
Photos : Emory Motorsports et captures d’écran YouTube