Dans son édition du 22 janvier, Le Parisien avance une perte colossale pour l’Etat suite aux dégradations subies par les radars automatiques. Sur un an, entre les revenus des amendes qui ne seront pas perçus et les réparations, ce ne sont pas moins de 512,8 M€ qui ne rentreront pas dans les caisses de l’Etat.
Le phénomène n’est pas nouveau. Partout en France, bien avant le mouvement social lancé par les “Gilets Jaunes”, de très nombreux radars automatiques ont été vandalisés ou détruits, ceci de différentes manières. Mais, depuis novembre 2018, les actions menées contre les “cabines à flash” font l’actualité.
Comment Le Parisien est-il arrivé à un tel montant ? Leur méthode de calcul est assez simple. Pour commencer, nos confrères ont étudié la presse régionale pour recenser le nombre des radars hors service. Puis, les chiffres ont été validés auprès de la Sécurité routière. 10% du parc des radars automatiques étaient ainsi incapables de fonctionner en juillet 2018, 20% en août et, pour décembre 2018, cette donnée atteint 60%. Un autre paramètre intervient dans le calcul, à savoir qu’il faudrait six mois pour réparer un radar.
On en vient donc au détail des différents types de radar et aux coûts de réparation. Le Parisien évoque 1 196 dispositifs fixes (47,8 M€), 417 systèmes à feux rouge (16,7 M€), 244 cabines discriminantes (9,8 M€), 61 équipements tronçons (6,1 M€) et 47 machines dédiées aux passages à niveau (1,9 M€). La facture globale de réparation est estimée à 82,3 M€. Ajoutez à ce dernier chiffre 430,5 M€ de manque à gagner et vous obtiendrez 512,8 M€.
Précisons que le montant maximal d’une réparation est de 80 000 €, ceci pour un radar fixe. Les départements n’ont apparemment pas commencé à réparer leurs radars, on peut comprendre pourquoi. Il reste à savoir si les nouvelles générations de sytème, comme le radar multifonctions, “pousseront” sur les bords de nos routes “sur les cendres” des radars actuels.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com