En garde à vue à Tokyo depuis le 19 novembre 2018, Carlos Ghosn a démissionné de son poste de PDG du groupe Renault. Quelques heures plus tard, le conseil d’administration de Renault a pris acte de cette décision avant de remplacer Ghosn par Jean-Dominique Senard et Thierry Bolloré.
La démission de Carlos Ghosn a été annoncée par le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Ce dernier est actuellement présent au Forum économique mondial de Davos. Alors que Nissan et Mitsubishi ont très rapidement évincé Ghosn de leur présidence respective, Renault aura mis un peu plus de deux mois pour s’en séparer.
Les nouveaux hommes forts du groupe automobile bleu-blanc-rouge sont donc Jean-Dominique Senard et Thierry Bolloré. Le premier est actuellement à la tête du groupe Michelin. Agé de 65 ans, Jean-Dominique Senard continuera a géré le fabricant français de pneumatiques jusqu’en mai 2019. Puis, il intégrera l’ancienne régie en tant qu’administrateur et Président.
Quant à Thierry Bolloré, rappelons qu’il était en charge par intérim de la direction de Renault. Après avoir quitté Faurecia, il a rejoint le géant français de l’industrie en 2012. Thierry Bolloré, âgé de 55 ans, assurera donc une continuité indispensable au groupe. Il est son nouveau Directeur Général. A ce titre et, comme l’indique le communiqué publié : « il coordonnera pour la société les activités de l’Alliance dans le domaine opérationnel sous l’autorité du président. »
Ainsi, toujours d’après le communiqué du groupe “au losange”, Jean-Dominique Senart « sera l’interlocuteur principal du partenaire japonais et des autres partenaires de l’Alliance pour toute discussion sur l’organisation et l’évolution de l’Alliance. Il proposera au conseil d’administration tout nouvel accord d’Alliance qui lui semblerait utile à l’avenir de Renault. Il aura vocation à être le représentant principal de Renault dans les organes de direction de l’Alliance et chez Nissan lorsque Renault dispose d’un droit de proposition. »
Enfin, rappelons que Carlos Ghosn est poursuivi par la justice japonaise pour dissimulation de revenus sur deux périodes et pour abus de confiance.
La rédaction
Photos : Renault