Au terme d’un Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) dirigé par Elisabeth Borne, la Première ministre a annoncé de nombreuses mesures. Ces dernières sont, précisément, au nombre de 38 et déclinées sous 7 grands axes. L’Etat français durcit le ton concernant la drogue au volant et “l’homicide routier” remplace “l’homicide involontaire”.
Suite aux tristes affaires Pierre Palmade et Antoine Alléno, le gouvernement français, par la voix d’Elisabeth Borne, vient donc d’annoncer un vaste plan de mesures concernant la sécurité routière. Comme évoqué en introduction, en cas d’usage de drogue au volant, le contrevenant se verra retirer automatiquement son permis.
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— Gouvernement (@gouvernementFR) July 17, 2023
A noter, qu’avant cette nouvelle mesure, l’usage d’une drogue, ou de plusieurs stupéfiants, au volant, pouvait, déjà, être sanctionné par une annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant 3 ans ou plus. Elisabeth Borne a également déclaré, entre autres, vouloir à la fois être « intraitable » et « sanctionner plus sévèrement les conduites addictives. »
Concernant “l’homicide routier”, soit un changement juste symbolique, en remplacement de “l’homicide involontaire”, Elisabeth Borne souhaite, aussi que les “blessures involontaires” deviennent des “blessures routières”. Cependant, rien ne change en termes de sanctions avec, toujours, jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende, ceci sans une ou plusieurs circonstances aggravantes. Dans ce dernier cas de plusieurs circonstances aggravantes, jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende sont prévus pour le conducteur. Avec une seule sanction aggravante, le conducteur risque 7 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende.
Quant aux 7 grands axes décidés, ce jour, par le Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR), voici comment nous pouvons les résumer :
- L’éducation pour un meilleur partage de la route
- Renforcement des contrôles d’aptitude à la conduite
- Améliorer l’accompagnement des victimes des accidents de la route (“homicide routier”).
- Mise en place de systèmes d’alerte sonore pour sécuriser l’intervention des agents sur les routes
- Des peines alourdies concernant les comportements les plus à risque et dangereux
- Le permis de conduire, la vignette et la carte verte (assurance auto) vont être dématérialisés
- Campagne spécifique en outre-mer pour sensibiliser aux dangers de la route
Enfin, Elisabeth Borne a confirmé, qu’il n’y aura plus de retrait de 1 point, sur le permis de conduire, pour les excès de vitesse inférieurs à 5km/h comme annoncé par Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer), il y a quelque semaines.
La rédaction
Photos : images d’illustration LesVoitures.com