Il y a quelques mois de cela nous avions découvert à l’essai cette nouvelle génération de Smart qui assurait sans mal son presque nouveau statut de vraie citadine. Ce défi relevé avec une certaine réussite, il était temps pour Smart d’enfoncer le clou à l’aide du géant allemand Brabus et de proposer une mini bombe digne de ce nom. Découvrons ensemble l’avis de notre pilote essayeur Laurent Pasquali qui vient de rendre les clefs de cette nouvelle Smart.
Nous le savons, Smart s’est enfin détaché de son image de pot de yaourt inenvisageable sur de longs trajets et notamment sur autoroute à vitesse convenable. La nouvelle gamme est au point et arrive aujourd’hui avec un argument de choix. Le sorcier allemand Brabus est venu mettre son grain de sel dans la recette des fortwo (en noire ci-dessous) et forfour (en rouge ci-dessous), sans oublier la version cabriolet. Un assaisonnement qui sur le papier annonce un niveau de performance indéniable…
Tout d’abord, nous parlons de gain de puissance sans précédent avec un joyeux total atteignant les 109 ch à 5750 tr/min et tout de même 170 Nm de couple à 2000 tr/min. Ce simple élément place la nouvelle Smart Brabus en pole position d’un segment encore très faible en terme de sportivité. Le moteur turbo associé à la boîte de vitesses à 6 rapports à double embrayage Twinamic propulse l’engin de 0 à 100 km/h en 9,5 secondes pour la fortwo et à une vitesse maximale de 180 km/h pour la grande sœur forfour.
Mais attention, le géant Brabus n’est pas du genre à fournir un cœur à une auto sans en assurer les périphériques. Nous parlons bien sûr du fameux châssis sport Brabus Performance qui offre des suspensions 20% plus fermes que la version de base, ainsi qu’une barre stabilisatrice avant qui a pour mission de réduire le roulis de 9% et pour finir une régulation de l’ESP qui a été spécialement revu dans un but purement sportif. Ajoutons à cela la direction paramétrique qui offre un couple de rappel purement et simplement développée pour la Smart Brabus et nous obtenons la copie parfaite d’une petite sportive. Mais que valent tous ces beaux chiffres sur route et même sur circuit ? C’est ce qu’est allé vérifier pour nous Laurent Pasquali en terres allemandes. Verdict !
Au premier abord, la vue d’ensemble du véhicule séduit sans mal avec ses quelques attributs sportifs, mais nous restons malgré tout sur une ligne rondouillarde et amusante. Il fallut donc pénétrer dans l’habitacle pour découvrir un univers tout à fait singulier et pour le moins confortable. Les premiers kilomètres avalés à vitesse convenable nous permettent de remarquer un niveau d’insonorisation notable qui accentue encore un peu plus le confort des occupants.
Dans un second temps le rythme s’est accentué lorsque notre pilote essayeur s’est confronté aux fameuses portions d’autoroutes sans limitation. La vitesse de croisière au-delà des 150 km/h s’est avérée excellente pour jouir d’un plaisir de conduite aux antipodes de ce que proposait l’ancienne génération de Smart. Jusque-là, tout est positif pour cette petite boule de nerfs. Il est donc temps de voir ce qu’elle a à nous offrir sur un terrain de jeu plus exigeant, en route pour un petit circuit qui nous permettra de vraiment juger de ses capacités.
Très vite l’évolution du châssis se fait sentir et offre un niveau de tenue de route tout à fait étonnant pour une auto de ce segment. Les pneus Yokohama montés sur des jantes en alliage Brabus « Monoblock IX » de 16″ à l’avant et 17″ à l’arrière accomplissent un travail remarquable pour faire de cette petite smart un outil insoupçonné. Un plein de sensations garantit au volant de cette franche réussite qui ne boude tout de même pas son statut de « Brabus » avec ses sièges sport Brabus chauffants en cuir nappa, son tableau de bord vêtu de similicuir et tissu, une instrumentation de bord digne de ce nom avec une horloge et un compte-tours Brabus et les tapis de sol assortis. La dose de luxe syndicale est bien présente !
Afin de conclure cet essai plutôt déroutant, le bilan à dresser se voit plutôt positif pour cette nouvelle vraie voiture de ville au caractère bien trempé. Un outil parfait pour le citadin avide de sensations qui devra débourser 19 710 € pour s’offrir la première version Brabus de la fortwo et aller jusqu’à 22 710 € pour bénéficier de l’excellence de la Brabus exclusive. La grille tarifaire évoluera jusqu’à 25 970 € pour cette version ultime en fortwo cabrio et plafonnera à 23 520 € pour la forfour. Le record des 60 000 ventes de Smart Brabus d’ancienne génération devrait être battu sans trop de soucis, d’autant qu’un programme de personnalisation baptisé Brabus tailor made fait son apparition. Un détail qui en séduira plus d’une ! Voici la citadine rapide et premium en vidéo.
Essai : Laurent Pasquali
Texte : Guillaume Pons
Photos : Smart
