Les ventes de voitures électriques ne sont pas, à date, au niveau espéré pour les constructeurs automobiles. Ces derniers doivent respecter la réglementation dictée par l’Europe, l’incontournable CAFE (Corporate Average Fuel Economy) qui devrait être durcie en 2025. Cette CAFE, pour faire simple, représente la moyenne maximale annuelle d’émissions de CO2/km à respecter sur l’ensemble des productions de chaque constructeur automobile. Du côté de chez Stellantis, le nouveau patron de l’Europe, Jean-Philippe Imparato, l’ancien dirigeant d’Alfa Romeo, est presque prêt à tout pour éviter une très lourde amende.
Luca de Meo (CEO Renault Group – CEO Ampere) et Carlos Tavares (CEO Stellantis) ne sont pas d’accord sur la manière de gérer la CAFE. Le premier a demandé à Bruxelles le report de deux ans de la CAFE 2025, alors que le second souhaite respecter les règles connues depuis 2019. Dans le cadre du Mondial de L’Auto 2024, Jean-Philippe Imparato a donné quelques précisions sur la stratégie Stellantis qu’il pourrait mettre en place pour éviter entre, environ, 10 et 15 milliards d’amende. Cela pourrait passer, tout simplement, par la réduction de la production de voitures thermiques.
Stellantis doit rapidement, voire impérativement, augmenter ses ventes de voitures électriques en Europe, comme Renault Group donc. Pour le groupe automobile franco-italo-américain, l’objectif est de ne pas dépasser les 95 g/km de CO2 en 2024, puis de respecter, à partir de 2025, si Bruxelles entérine la nouvelle CAFE à 81 g/km de CO2. Dans ce but, Jean-Philippe Imparato (en photo ci-dessous), va se concentrer sur le mix produit pour fin 2024 et début 2025, comprendre que les productions des voitures thermiques pourraient donc être abaissées rapidement. Jean-Philippe Imparato se lance donc dans un travail très complexe, sachant qu’il doit anticiper au maximum, indépendamment pour chacune des marques du groupe Stellantis présentes en Europe, et par pays concernant les sorties d’usine et les ventes de voitures thermiques/électriques, et cette “équation” est loin d’être simple à résoudre.
Enfin, dans le pire des cas, Jean-Philippe Imparato pourrait donc, décider d’arrêter, tout simplement, la production de certains modèles thermiques. L’avenir nous dira si Stellantis mettra en place une telle stratégie pour ne pas être pénalisé d’une énorme amende par l’UE.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com (Mathieu Langlais) et Stellantis