Le conflit entre les taxis et les VTC toucherait-il à sa fin (Ou la guerre des taxis contre les Voitures de Transport avec Chauffeur) ? Le jour même où Toulouse a été bloqué par les chauffeurs de taxi, le gouvernement a présenté, via le secrétaire d’Etat aux Transport « sa feuille de route » pour résoudre le conflit avec pour projet central le rachat des certaines licences.
A travers un document envoyé à la profession, le gouvernement explique que « les titulaires d’une autorisation de stationnement (ADS), cessible et acquise à titre onéreux, auront la possibilité, et non l’obligation, de se la faire racheter par l’Etat à un prix garanti, qui peut différer d’une ADS à l’autre. » Cette mesure a été proposée fin février par le député socialiste Laurent Grandguillaume, qui a été nommé à l’époque comme médiateur pour stopper la crise. En outre, la « feuille de route » précise que « le montant garanti aura pour référence le prix d’acquisition, corrigé de l’inflation. »
Les fonds nécessaires aux rachats des licences seront récupérés grâce à une taxe sur chaque course. Ainsi, le document du secrétaire d’Etat aux Transports précise que « la solidarité au sein du secteur, pour ne pas faire peser ce dispositif sur le contribuable». Les usagers des taxis et VTC financeront donc le système qui a pour but d’indemniser les chauffeurs de taxi qui se sont endettés pour acquérir leur licence (plus de 200 000 € jusqu’à 2014). Bien sûr, ce qui ont patientés très longtemps pour obtenir une rare licence gratuite délivrée par les préfectures de police ne sont pas concernés par le système de rachat. Ces attributions continueront d’être délivrées car « de nouvelles licences incessibles seront délivrées, pouvant donner lieu à rétribution. » Ainsi, ces licences potentiellement payantes permettraient de financer en partie le dispositif.
Il faudra patienter jusqu’au début de l’été pour en savoir plus. Les syndicats interrogés semblent satisfaits sur cette idée. Mais répétons-le, ce sont bien les usagers des taxis et VTC qui devraient voir le montant des courses augmentées. Mais ils n’ont pas les moyens de manifester et de brûler des pneus sur le périphérique…
La rédaction