Seconde journée mouvementée pour la 850 qui a bien cru ne jamais repartir à la sortie du circuit de Charade. Lors de cette deuxième étape, la Moretti a connu de nombreuses mésaventures mais a tenu le coup et a réussi à rallier Limoges en fin de journée.
Après une première journée pleine de rebondissements, l’équipage de la Moretti s’est retrouvé le matin tôt sur le parc fermé pour vérifier les niveaux d’huile et d’eau. Une simple vérification qui a permis de conforter son pilote. Ce réveil matinal était aussi l’occasion de briefer le nouveau copilote de la journée : Nicolas Granovsky, consultant Top Gear France. A cet instant, il était encore impossible d’imaginer toutes les péripéties qu’allait affronter la 850.
Direction le circuit de Charade qui se trouve à seulement une trentaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. Les sons rugissants des moteurs ont rappelé les grands prix des années 1970. Le son de la Moretti, quant à lui, n’a pas beaucoup été entendu aux abords du circuit puisqu’elle a montré des signes de faiblesse dès son premier tour de piste. Le moteur chauffant drastiquement, le pilote Thomas de Chessé a préféré rentrer au stand en prenant le risque d’abandonner l’épreuve.
Le constat était simple, le moteur perd de l’eau. Rapidement, l’origine du problème est détectée, le joint de la pompe à eau est défectueux. Pendant que le pilote alimentait le moteur en eau, le copilote trouvait un garage ouvert qui accepterait de dépanner la Moretti. Le garage Motorcraft de Beaumont a reçu en urgence la voiture pour procéder aux réparations.
Quelques minutes plus tard la voiture était repartie et espérait rattraper le convoi au déjeuner au château d’Auzers. C’était sans compter une nouvelle surchauffe qui a contraint l’équipage à s’arrêter au bord de la route dans le Cantal. La 850 n’avait plus d’eau, cette fois c’était le bouchon de radiateur qui laissait s’échapper toute l’eau du moteur. Le joint aussi était défaillant et grâce à un bricolage digne des films de MacGyver la voiture a pu rouler à nouveau. Il a cependant été nécessaire de s’arrêter sur le côté de la route pour demander à des locaux de l’eau pour le moteur.
Avec tout ce temps perdu, il était désormais trop tard pour rejoindre le déjeuner. La priorité de l’équipage était de rallier la dernière spéciale du Pays de Saint Yriex. 200 kilomètres séparaient encore les concurrents de la spéciale et la Moretti a tenu le coup.
Alors que plus personne ne l’attendait, l’italienne pointe à l’entrée de la spéciale seulement 4 minutes avant le départ. Épuisés par cette journée mouvementée, les deux compères ont mené la Fiat jusqu’au bout. Alors que la Moretti n’a cessé de dégringoler au classement pendant toute la journée, elle a brillé lors de cette dernière spéciale et a fini 7ème. De quoi clôturer en beauté cette journée difficile et éprouvante.
Guillaume DG