En dépit de l’essor fulgurant des offres de voitures électriques et autres véhicules électriques (VE) en 2024, les Français restent largement attachés aux motorisations thermiques, comme le confirme un sondage Ifop (Institut français d’opinion publique) pour La Centrale, le spécialiste des voitures d’occasion.
Selon les infos publiées en exclusivité par Le Figaro, à prix équivalent, seuls 13 % des Français opteraient immédiatement pour une voiture électrique, tandis que 24 % envisageraient d’en acquérir une, mais seulement dans quelques années. En somme, 87 % des Français privilégient encore les motorisations thermiques, ce qui traduit que le marché automobile français est digne des « irréductibles Gaulois ». Pourquoi ? Car selon les chiffres publiés par l’ACEA sur le premier trimestre de l’année 2025, les ventes de voitures électriques neuves ont progressé de l’ordre de 23,9 % au sein de l’UE. À l’opposé, en France, sur cette même période comprise entre les mois de janvier et mars 2025, les immatriculations de VE ont chuté de 6,6 %. Sur le marché de l’occasion, et c’est loin de représenter un détail dans l’analyse des chiffres de l’étude en question, les prix des voitures électriques sont pourtant de plus en plus proches de ceux des véhicules thermiques.
D’autres sondages soulignent également une incertitude majeure concernant les coûts réels liés aux véhicules électriques d’occasion. Une étude Kantar également menée pour La Centrale en avril révèle que 58 % des acheteurs potentiels redoutent le prix élevé du remplacement des batteries, une préoccupation qui s’ajoute à l’écart de prix avec les voitures thermiques (58 % des répondants) et à l’incertitude sur l’état et la durée de vie des batteries (55 %). De manière générale, 60 % des Français considèrent l’achat d’un véhicule d’occasion comme complexe, anxiogène ou chronophage, selon une autre étude Kantar.
Précisons que les jeunes adultes semblent plus enclins à l’électrique (47 % des 18-24 ans et 53 % des 25-34 ans), ainsi que les catégories socio-professionnelles aisées (50 %) et les Franciliens (50 %). Malgré les réticences, l’intérêt pour les voitures électriques progresse. À ce titre, La Centrale enregistre une hausse de 90 % des vues sur les annonces de véhicules électriques d’occasion en 2024, puis de 115 % en 2025 par rapport à 2023.
Enfin, toujours selon La Centrale, ce sont les voitures hybrides qui sont le plus plébiscitées actuellement, représentant 12 % du marché de l’occasion, contre seulement 4 % pour les voitures 100% électriques. Cette tendance est aussi bien réelle pour le marché automobile du neuf, avec une progression, en France sur le premier trimestre 2025, de 47,5 % pour les modèles hybrides simples (HEV), selon l’ACEA.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com et ACEA
