Depuis quelques jours, la structure Porsche Motorsport a investi le circuit de Spa-Francorchamps, ceci dans le cadre du développement de son prototype LMDh qui sera engagé, à partir de 2023, au sein du Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC. L’année prochaine, le constructeur allemand fera ainsi son retour dans la catégorie reine des 24 Heures du Mans qui fêteront, en 2023, leur centenaire. Cette même année, la Porsche LMDh sera également présente, outre-Atlantique, en IMSA WeatherTech SportsCar.
C’est en janvier 2022 que la Porsche LMDh a effectué ses premiers tours de roues. Quelques jours plus tard, le prototype allemand a évolué en Espagne, sur le tracé de Barcelona-Catalunya, là où il a roulé environ 2 000 km. Cette semaine, c’est donc en Belgique, sur le célèbre circuit de Spa-Francorchamps, fraîchement modifié, notamment dans le but d’être plus sûr, que celle qui est attendue sur la grille de départ des 24 Heures du Mans 2023, a continué sa phase dite « de développement ». Porsche Motorsport a publié, sur Twitter, une courte vidéo et des photos de ces essais réalisés sur le plus beau circuit du monde.
#PorschePenskeMotorsport – We are testing our new #Porsche #LMDh car. How do you like the sound of the V8 Turbo engine?@FIAWEC @IMSA @Mobil1 @TAGHeuer @Michelin_Sport @ANSYS pic.twitter.com/B4PhNWGbJl
— Porsche Motorsport (@PorscheRaces) April 13, 2022
Rappelons que le prototype Porsche LMDh repose sur un châssis fourni par Multimatic, l’un des quatre homologués pour les LMDh. On touche ici à l’une des spécificités des LMDh contrairement aux LMH (Le Mans Hypecar). En termes de motorisation, la Porsche LMDh est équipée d’un V8 biturbo qui, une fois associé au dispositif électrique, développera 500 kW/680 ch. Précisons que les blocs thermiques des LMH et LMDh fonctionnent, à partir de cette année, grâce à du biocarburant.
Pour celles ou ceux qui lisent cet article, et qui découvriraient la catégorie LMDh (Le Mans Daytona h), cette dernière forme, avec la catégorie LMH (Le Mans Hypercar), une seule et unique catégorie reine baptisée « Hypercar » pour le FIA WEC et, bien sûr, pour les 24 Heures du Mans. Rappelons aussi quelques points essentiels qui régissent les réglementations LMDh et LMH.
Ainsi, en choisissant la LMH, les constructeurs ou équipes privées maîtrisent, pour faire simple, la totalité de la conception de leur prototype (moteur, système hybride, châssis, etc…), ce qui n’est pas le cas en LMDh car, quatre fournisseurs de châssis ont donc été validés par l’ACO et la FIA : Dallara, Ligier, Multimatic et Oreca. Toujours en LMDh, le système hybride est commun à toutes les structures qui ont choisi cette réglementation.
Enfin, une LMDh c’est, un poids minimal de 1 030 kilos, une puissance totale de 500 kW (680 ch) issus d’un moteur thermique et d’un système hybride (commun donc à toutes les LMDh). Une BOP (Balance Of Performance) sera appliquée pour équilibrer, en course, et donc lors des 24 Heures du Mans, les performances entre LMDh et LMH. Vivement 2023 pour la grande fête des 100 ans de la plus grande et belle course au monde avec, en piste, Toyota, Peugeot, Ferrari, Porsche, Cadillac, etc…
La rédaction
Photos : Porsche