En ce 8 mai 2024, jour de la commémoration du 79ème anniversaire de la signature de l’armistice, soit la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, remontons dans le temps pour honorer celle qui a participé à libérer la France, la Jeep Willys. Cette année, les 80 ans du débarquement seront, bien sûr, célébrés en Normandie. De nombreux clubs de passionnés et des propriétaires de Jeep Willys ne manqueront pas cet événement. Voici l’histoire de la Jeep Willys…
Bien avant le 8 mai 1945 et le Débarquement de Normandie du 6 juin 1944 (D-Day), tout a commencé en 1940, lorsque l’armée américaine décide de se doter d’un véhicule léger pour faciliter la mobilité de ses soldats lors des phases de reconnaissance. Le cahier des charges d’un grand “appel d’offre” est, alors, lancé pour fabriquer, à grande échelle, le véhicule qui deviendra, plus tard, la Jeep Willys. Ce cahier des charges peut être résumé en quelques données : transporter 4 occupants, une capacité de chargement de 230 kg de matériel, pouvoir évoluer partout sur tous les terrains, même sur les rails, une fois les pneus démontés d’où une largeur de voie de 1,494 m.
Rapidement, plusieurs sociétés se mettent au travail pour développer leur prototype dont American Bantam Car Company, Willys et Ford. En octobre 1941, Willys remporte le marché notamment grâce à la motorisation proposée (Go Devil de 60 ch). Le moteur Ford ne faisant que 40 ch. Puis après la terrible attaque subie à Pearl Harbor, l’armée américaine décide de se fournir auprès d’un second constructeur et c’est le modèle Ford qui est sélectionné avec sa GPW.
Très vite, l’auto est surnommée Jeep. Plusieurs origines peuvent être données à ce nom qui traverse toujours les âges : GP pour General Purpose (propositon générale), Just Enough Essential Parts (juste assez pour l’essentiel). La plus insolite des versions est celle issue du dessin-animé Popeye dont l’un des personnages, aux dons incroyables, un ours jaune, est prénommé Eugène the Jeep.
La Jeep sera déployée sur toutes les zones de conflit de la Seconde Guerre mondiale et de manière très facile, car elle était envoyée en kit dans des caisses en bois. Il suffisait ensuite de la monter. Cette opération a permis aux soldat d’apprendre par cœur la Jeep. La suite, le Débarquement en Normandie du 6 juin 1944 et l’armistice du 8 mai 1945, ces deux dates étant, à jamais, liés à la Jeep Willys, comme celles de la libération de Paris, du 19 au 25 août 1944.
De surcroît, la Jeep Willys elle était facilement réparable sur les champs de bataille. L’histoire retiendra aussi, qu’au début de son utilisation, de nombreux accidents ont eu lieu car les militaires n’avaient pas l’habitude de conduire une voiture aussi légère et dynamique. Au total environ 650 000 Jeep seront assemblées entre les productions Willys et Ford. A noter que ce chiffre correspond, seulement, à la période de la Seconde Guerre mondiale.
Multiusage, la Willys a servi presque à tout durant la guerre 39-45, de voiture pouvant transporter les blessés à un véhicule de combat une fois équipé d’une mitrailleuse, ou encore de porte-drapeaux ou voiture de commandement.
La France s’en souvient comme celle qui a été le symbole du Débarquement et de la libération de Paris. Nous avions, d’ailleurs, rendu un hommage à la Jeep lors de notre road trip mémoriel réalisé, déjà en 2014, sur les plages du Débarquement de Normandie. C’est à découvrir ou à redécouvrir en cliquant sur l’image située ci-dessous.
De nombreux passionnés d’histoire continuent à faire vivre la “légende Jeep”, en entretenant, avec brio, le mythe Willys. Le constructeur automobile américain reprend, sur ses productions actuelles, la forme d’un bidon d’essence, comme, par exemple, pour la signature visuelle arrière du SUV Jeep Renegade lancé sur le marché automobile en 2014.
Enfin, 79 ans après le 8 mai 1945 et à quelques jours des 80 ans du Débarquement de Normandie, le “D-Day” du 6 juin 1944, concluons avec quelques chiffres, ceux des principales caractéristiques techniques du “soldat roulant”, la Jeep Willys :
- Moteur : 4-cylindres essence de 2 199 cm3
- Puissance : 60 ch (à 3 820 tr/min)
- Vitesse maximale : 105 km/h
- Transmission : intégrale (4×4 crabotable – par pignon)
- Dimensions : 3,36 m de longueur, 1,58 m de largeur et 1,77 m de hauteur (avec pare-brise)
La rédaction
Photos : LesVoitures.com et DR