Artcurial : les joyaux de la vente Rétromobile 2019

Il y a des lundis où nous vivons, en tant que professionnels et passionnés d’automobiles, des instants exceptionnels. Ce matin, Artcurial Motorcars a présenté les stars de la vente officielle Artcurial Rétromobile 2019. Dans un hangar bâti en 1965 à l’aéroport d’Orly, c’est une véritable exposition d’oeuvres d’art à quatre roues que nous vous proposons de découvrir.

A vos agendas ! Le vendredi 8 février 2019 au salon Rétromobile, Artcurial risque fort d’attirer les collectionneurs du monde entier, qu’ils soient présents sur place lors de la vente officielle ou par téléphone. En effet, les automobiles qui seront présentées par les équipes d’Hervé Poulain risquent de faire tourner les têtes des potentiels acheteurs. La magnifique Alfa Romeo 8C 2900B Touring Berlinetta est à ce titre estimée entre 16 et 22 M€. Ouvrons les portes du hangar HN5 en commençant par cette fabuleuse automobile.

L’Alfa Romeo 8C qui apparait sous vos yeux est un modèle de 1939. Il s’agit de l’un des 5 exemplaires « Touring » homologués pour la route. Alfa Romeo a décidé de développer cette légende après les nombreux succès remportés par la version de course.

Cette 8C est présentée à la vente Artcurial Rétromobile 2019 dans un état que l’on peut qualifier de sortie d’usine. Elle développe près de 200 chevaux grâce à son 8-cylindres 2.9 l en ligne.

En arrière-plan, un Douglas DC3 ayant participé au Débarquement en Normandie offre un « tableau mécanique » émouvant tant ces deux machines ont marqué leur temps, à tel point que le hangar d’Orly était ce matin très surveillé.

D’une italienne à une autre, Matthieu Lamourre prend la pose aux côtés de la Maserati A6CGS de 1953 estimée entre 3,75 et 4,5M€. Cette pureté dédiée à la compétition automobile est passée entre les mains du grand Emmanuel Fangio.

Toujours dans le domaine du Sport Auto, une incroyable Serenissima Spyder, faisant partie des trois Serenissima qui passeront sous le marteau d’Hervé Poulain le 8 février 2019, représente un monument de l’histoire automobile. On doit la Serenissima Spyder 1966 au comte Giuseppe Volpi qui a souhaité concurrencer Ferrari.

Cette voiture a participé aux 24 Heures du Mans 1966 avec le #24 lors desquelles elle a abandonné, ceci la faute à des problèmes de trains avant. D’ailleurs, les moyeux démontés sont toujours là, dans le cockpit de l’auto. Après son abandon, cette Serenissima Spyder a été remisée pour ne presque jamais ressortir.

Sa carrosserie porte encore les stigmates des 24 Heures du Mans 1966. C’est le grand carrossier italien Fantuzzi qui s’est chargé de sa coque alors que son V8 3.5 l a été développé par Alberto Massimino. Cette voiture de course est une rescapée car l’autre Spyder 1966 n’est plus. Ce bolide est estimé entre 1,3 et 1,8M€.

Après la plus grande course du monde, place au Grand Prix de Monaco 1932 grâce à la Bugatti 51 Grand Prix. La monoplace française s’est classée à la 2ème place de l’épreuve. Après environ 40 Grands Prix, cette très rare Bugatti est présentée avec toutes ses pièces et sa carrosserie originelle.

D’autres bijoux automobiles, comme une Bugatti Type 57 Cabriolet dans un état de conservation remarquable ou l’Hispano-Suiza H6B Cabriolet Sport Double-Phaëton, carrossée par Million-Guiet, seront proposés lors de la vente Artcurial Motorcars en février prochain.

La « Grey Collection » composée par les  Ferrari 512 TR, Ferrari 250 Lusso (1966), Aston Martin DB4 Série V (1962) et Ferrari 275 GTC (1966) sera également l’une des attractions de la vente Artcurial Rétromobile 2019.

La 275 GTC est l’une des deux voitures portant les trois lettres « GTC » conçues sur la base de la GTB/2. Ces dernières ayant été commercialisées à 275 exemplaires. Les deux 275 GTC étaient destinées à être offertes à des amis d’Enzo Ferrari. Son prix est estimé entre 2,3 et 2,6M€.

En attendant le salon Rétromobile 2019 et la vente officielle Artcurial, découvrez, ci-dessous, d’autres photos de ces magnifiques voitures d’antan.

Texte et photos : Frédéric Lagadec – LesVoitures.com