Carlos Ghosn, le patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, vient d’être arrêté au Japon pour fraude fiscale. La justice japonaise lui reproche d’avoir dissimulé une partie de ses revenus avant de les déclarer.
Le géant de l’automobile est dans la tourmente depuis ce matin. Nissan a confirmé les manoeuvres effectuées par Carlos Ghosn. Ainsi, une enquête interne a permis de démontrer que Ghosn, le président de son conseil d’administration a « pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au vrai montant. » En complément, Nissan a annoncé vouloir démettre Ghosn de ses fonctions au plus vite. Une réunion de son conseil d’administration est programmée jeudi dans ce but. Du côté de chez nous, Renault, via un communiqué de presse, a annoncé que son conseil d’administration se réunira rapidement suite à la confirmation de Nissan, ceci sans fixer de date précise.
En chiffres, Carlos Ghosn, en photo ci-dessus lors du Mondial de l’Auto 2016, est mis sous enquête pour le fait d’avoir sous-évalué sa rémunération à 5 milliards de yens (soit 38,8M€), ceci à partir de 2011 au travers de rapports financiers falsifiés. En réalité, le Franco-libano-brésilien a touché près de 10 milliards de yens (soit 78M€). L’impact direct de l’annonce de ce scandale n’a pas tardé à secouer Renault en France. La Bourse de Paris a réagi rapidement avec une chute brutale du titre Renault de 11% en début d’après-midi.
Emmanuel Macron a également réagi de Belgique, où il est en visite, à la situation très délicate dans laquelle Renault et son dirigeant emblématique sont plongés :
« Il est trop tôt pour se prononcer sur la réalité et la matérialité de faits sur lesquels je ne dispose pas d’éléments supplémentaires. L’Etat, en tant qu’actionnaire, sera extrêmement vigilant à la stabilité de l’alliance et au groupe. »
Photos : Renault et LesVoitures.com