Ce matin, lors d’une allocation diffusée en direct à la télévision, le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté les chiffres de la Sécurité routière 2018 et ceux liés à la baisse de la limitation à 80 km/h (sur les routes secondaires sans séparateur central). Depuis la mise en place de cette mesure expérimentale le 1er juillet 2018, la grogne monte et prend de l’ampleur avec le mouvement social des “Gilets Jaunes”. Edouard Philippe répond avec un bilan chiffré positif tout en souhaitant garder son cap mais la discussion semble pouvoir s’ouvrir.
Après l’intervention d’Emmanuel Macron à la mi-janvier, on aurait penser que le grand débat national amènerait un aménagement de la limitation de vitesse à 80 km/h. Ferme, précis, Edouard Philippe a, dans un premier temps, présenté des chiffres positifs.
En 2018, nos routes ont hélas vu 3 259 tués, 20 684 blessés et 55 800 accidents corporels. Sur chacun de ces trois points, Edouard Philippe évoque des résultats historiques. Concernant la limitation à 80 km/h, le Premier ministre précise que 116 vies ont été épargnées. Comparativement aux précédentes années, les routes ont fait 3 448 morts en 2017, 3 477 en 2016 et 3 268 en 2013. Après une hausse de la mortalité routière, les chiffres provisoires 2018 sont donc significativement bons.
Puis, il a invité chaque président des conseils départementaux à proposer des initiatives, ceci sur les chiffres par département qui leur seront communiqués en février. Il pourrait donc y avoir des aménagements. Ouvert, Edouard Philippe n’en est pas moins ferme car ce sont donc les départements qui prendront la responsabilité s’ils décident de revenir à 90 km/h sur certaines zones moins accidentogènes.
Comme précisé en introduction, nous sommes en période d’expérimentation jusqu’au 1er juillet 2020. Sans jeu de mots, la route sera longue avant de nouveaux aménagements. Les associations des victimes de la route auront bien sûr leur mot à dire mais, l’aspect de responsabilisation par département semblerait leur convenir.
La rédaction