Avec la nouvelle Peugeot 408 berline au design atypique, la marque au Lion est, comme le veut l’expression « attendue au tournant ». Connu en tant qu’expert des trains roulants, le constructeur automobile français se devait de proposer, sur la nouvelle 408, le meilleur en termes de tenue de route et de plaisir ressenti au volant. Alors que vaut cette berline Fastback ? Direction l’Espagne pour notre essai de la Peugeot 408 Plug-in Hybrid (hybride rechargeable) e-EAT8 de 225 ch en finition GT/First Edition.
« Cousine » de la Citroën C5 X, la nouvelle Peugeot 408 s’adresse à une clientèle qui aime avaler les kilomètres, notamment en famille. Souvenez-vous, c’est en juin dernier que nous vous avons proposé de découvrir, en studio, les lignes de la 408. Avant de revenir sur ces dernières, voici la présentation vidéo de notre essai de la Peugeot 408.
Basée sur la plateforme EMP2 (Efficient Modular Platform) du groupe Stellantis, qu’elle partage avec la nouvelle Peugeot 308, la Peugeot 408 est longue de 4,687 m, large de 2,062 m et haute de 1,487 m. Cela la positionne juste en-dessous de la 508 (L : 4,750 m – h : 1,403 m) et au-dessus de la nouvelle Peugeot 308 (L : 4,367 m – h : 2,062 m). Sur le segment C, la nouvelle « Lionne 408 » va faire, sans jeu de mots, bouger les lignes de ce même segment automobile.
Croyez-nous, les photos de la Peugeot 408 réalisées lors de notre essai peuvent paraître trompeuses car, cette automobile pas comme les autres n’est pas un SUV, loin de là, et pas une berline non plus. Lorsque l’on pose les yeux sur sa carrosserie, sa silhouette est clairement basse, Peugeot présentant officiellement sa nouveauté comme une « Fastback ».
A l’avant, on retrouve la nouvelle marque de fabrique du Lion, à savoir des crocs lumineux et optiques Matrix LED encastrées entre le capot et la calandre. Cette dernière est une réussite totale en termes d’effet visuel. En effet, elle ne fait qu’un avec un bouclier agressif grâce à une multitude d’éléments que nous nous permettrons de qualifier « à la X-men » façon « Mystique » le personnage joué par Jennifer Lawrence.
Avouons que ce rendu organique est assez saisissant. La face avant de la Peugeot 408 résume à elle seule la philosophie de design adoptée par les designers de l’ADN Peugeot : aller encore plus loin, provoquer de fortes émotions sans presque aucune limite. A ce titre, les ouvertures du bouclier sont très généreuses alors que le capot fait apparaître des creux encore plus marqués que ceux de la Peugeot 308.
De profil, c’est l’essence même du design recherché par Peugeot qui se déploie. Au-delà des éléments repris aux SUV avec les protections de passage de roues, les flancs de la Peugeot 408 saisissent le regard immédiatement. Leurs parties basses ont été savamment travaillées pour casser les codes automobiles. Saillantes au plus haut point et encore plus graphiques, comparativement aux dernières productions Peugeot, les formes de la 408 ne font pas dans la demi-mesure, on adore mais, l’essai routier de la Peugeot 408 devra confirmer « si son ramage se rapporte à votre plumage ». Patience, on y vient dans quelques lignes même si un énorme indice est évoqué dans le titre de cet article. Continuons la présentation du design de la Peugeot 408.
Tel un concept-car, les jantes (20 pouces en First Edition) de la 408 sont également très graphiques à l’image d’un rectangle entré dans un rond. Peugeot promet un effet visuel spectaculaire lorsque vous allez croiser la nouvelle Peugeot 408 sur la route.
Ce qui caractérise également le style de cette nouvelle voiture, c’est donc son profil « Fastback » au toit très plongeant. Les « oreilles de chat » situées au bout du toit ne sont pas sans rappeler, les éléments aérodynamiques du concept-car Peugeot Quartz de 2014. Le porte-à-faux avant réduit sautent aussi au yeux. Cela contraste en puissance avec une partie arrière plus massive. Cependant, ce choix risqué pris par l’ADN Peugeot est une réussite totale. Aucune impression de lourdeur ne ressort des profils de la nouvelle Peugeot 408.
Vue de l’arrière, la Peugeot 408 impressionne ! On retrouve logiquement les 3 griffes Peugeot pour les feux alors que ses contours sont à la fois et, de nouveau, extrêmement tranchés. Le bouclier arrière de l’auto a également été très travaillé, sans presque, aucun compromis. Bref, vous l’aurez compris, nous sommes tombés sous le charme novateur et très agressif de cette voiture « Fastback » à la Peugeot.
A noter, et c’est loin d’être un détail, que la Peugeot 408 sera proposée en une teinte inédite dite « dichroïque » aux reflets verts. On évoque, ici, le « Bleu Obsession » que vous découvrez, en photos, dans ce sujet. Une autre nouvelle teinte annoncée comme haut de gamme par Peugeot est également attendue au lancement de la Peugeot 408 à savoir, un « Gris Titane ». Quant aux autres teintes qui seront disponibles sur la 408, les voici : « Gris Artense (en finition « Allure » uniquement), « Rouge Elixir », « Blanc nacré » et « Noir Perla Nera ». Précisons que les finitions « Allure » et « GT » pourront être associées, comme pour la Peugeot 308 à des pack d’options.
Avant de découvrir l’essai dit « routier » de la Peugeot 408, passons à l’intérieur de la berline. L’habitacle de la nouvelle Peugeot 408 2023 reprend, en tous points, l’architecture i-Cockpit et les éléments de la Peugeot 308 de dernière génération. On retrouve donc « La Vague de Kanagawa”, signée par le peintre Katsushika Hokusai qui a été matérialisée pour former le dessin de la planche de bord, ce qui permet d’offrir un sentiment enveloppant et accueillant aux occupants de la 408. Ornée d’un élément en métal strié, cette “vague” descend vers une pièce en plastique moussé de haute qualité. Au centre de cette dernière, la partie basse de la planche de bord, se trouve une dalle tactile numérique d’une taille de 10″ en série.
Les fameuses 5 “i-toggles” personnalisables et de type mini-écran sont donc aussi au service du conducteur de la Peugeot 408 qui profitera, en finition « GT », de la technologie 3D pour l’instrumentation numérique (10″). Les sièges très enveloppants de la Peugeot 408 sont aussi les mêmes que ceux de la Peugeot 308.
En termes d’aides à la conduite et d’autres équipements technologiques embarquées, la Peugeot 408 ne manque de rien, du système de vision de nuit « Night Vision » jusqu’au régulateur de vitesse adaptatif, en passant par la caméra de recul haute définition à 180°, pour ne citer que ces équipements, la 408 « Fastback » étant, bien sûr, connectée.
Courant 2023, après le lancement commercial de cette 408, un « pack Drive Assist 2.0 » plus évolué sera d’actualité. Il promet la possibilité de changer de voir de manière semi-automatique (à partir de 70 km/h et jusqu’à 180 km/h). La 408 proposera également, au conducteur, d’adapter sa conduite à la vitesse limite autorisée en fonction des indications affichées par les panneaux. Pour les passionnés de musique, un dispositif Hi-Fi performant sera disponible sur la 408. Ce « Premium Focal » sera composé d’un dispositif de traitement numérique sonore signé Arkamys, de quatre tweeters, quatre woofers/mediums, d’une voie centrale et d’un subwoofer.
Ce qui vous intéresse, peut-être, au plus haut point, c’est l’habitabilité qui sera proposée par la nouvelle Peugeot 408. A l’arrière grâce, entre autres, à une charnière d’ouverture du hayon reculée en-dehors de la structure du toit, les passagers seront largement à leur aise, ce qui représente un atout notable pour une berline. En termes de volume de chargement, il est de 471 l (sièges arrière en place), 65 l supplémentaires étant offerts sur la Peugeot 408 thermique. Place à l’essai proprement dit de la Peugeot 408.
Tel un « copier/coller », la motorisation de la 408 Plug-in Hybrid e-EAT8 225 est strictement identique à celle de la Peugeot 308 : le 4-cylindres 1.6 l de 180 ch (à 6 000 tr/min) qui est associé à une machine électrique de 81 kW/110 chevaux également positionné à l’avant. L’énergie électrique est fournie par une batterie d’une capacité de 12,4 kWh située sur l’essieu arrière. La puissance cumulée affichée par la 408 de notre essai est donc de 225 ch pour un couple de 360 Nm. Qui dit voiture hybride rechargeable dit poids élevé : 1 706 kilos. A titre de comparaison, la 408 100% thermique PureTech 130 EAT8 affiche, seulement, sur la balance, 1 393 kilos.
Comme à chaque fois que l’on prend le volant d’une nouveauté Peugeot, quel plaisir de retrouver un petit volant. C’est d’ailleurs à se demander pourquoi d’autres constructeurs automobiles n’y ont pas pensé ? La Peugeot 408 surprend « d’entrée de jeu » en proposant une position de conduite très proche, pour ne pas dire identique, à la 308. Certes, la Peugeot 408 est quelques centimètres plus haute que la berline compacte mais, elle propose, bel et bien, un environnement intérieur et de conduite d’une berline et non d’un SUV.
Le mode « Hybride » enclenché, soit l’un des trois proposés avec les « Electrique » et « Sport », on débute notre essai de la Peugeot 408 en tout électrique. Lorsque cela est nécessaire, le 4-cylindres 1.6 l intervient. Puis, après une quarantaine de kilomètres, la batterie se vide. Cependant, lors des phases d’accélération, de changements de rapport et au démarrage à un feu vert, le moteur électrique de la 408 apporte de la souplesse et minimise les consommations de carburant. Vous l’aurez, peut-être, compris, le système électrique de la berline rehaussée n’est jamais vraiment à court d’énergie.
Sur des routes plutôt sinueuses, la surprise est alors totale. Dynamique, calée sur la route, la Peugeot 408 révèle des qualités routières de haut niveau. Cela ne bouge pas ! Les « sorciers » de chez Peugeot ont réussi là, où, peut-être, ceux de Citroën ont échoué. En effet, comparativement à la très confortable Citroën C5 X, la Peugeot 408 est beaucoup plus agile. Attention, le parti pris Citroën du « confort à l’extrême » est tout à fait louable mais, la 408 fait très fort en matière de tenue de route. Les freins sont aussi au rendez-vous de l’efficacité.
Le trio moteur thermique/moteur électrique/boîte de vitesses e-EAT8 apporte un très bon agrément de conduite. Même à vive allure, la Peugeot 408 « ne se démonte pas ». La berline apporte du plaisir à son conducteur, ceci avec un confort certain. La Peugeot 408 s’inscrit dans les courbes avec précision, sans faille, et son train arrière suit sans provoquer de roulis ni de tangage. La 408, c’est aussi un filtrage du châssis de haut niveau. Même les jantes de 20 pouces ne sont pas un obstacle au confort que l’on ressent au volant de la 408. On évoque, ici, le toucher de route propre aux dernières productions de Sochaux.
En ville, on sent un peu plus ses grandes roues lorsque la chaussée est endommagée mais, sur ce dernier point, on pinaille. Toujours en ville, la 408 se révèle être maniable, ce qui représente un autre point fort à mettre à son actif. En revanche, la visibilité arrière n’est pas optimale. Il faudra alors faire confiance, aux caméras à 360°. A noter que ces dernières sont, hélas, au programme des options (500 €), sauf pour la 308 First Edition (sur base finition « GT »). Sur autoroute, on évolue dans un espace de vie automobile grandiose et high-tech avec, toujours, un confort exceptionnel. La 408 sait dont tout faire !
Venons-en aux performances et à la consommation. Lors de notre essai de la Peugeot 408, réalisé principalement sur des petites routes vallonnées, nous avons relevé un très correct 7,8 l/100 km tout en s’amusant, parfois, avec le mode « Sport ». Sur l’exercice du 0 à 100 km/h, la 408 est communiquée pour 7,8 s, sa vitesse maximale étant de 233 km/h (135 en mode « Electrique »).
Pour conclure notre essai de la nouvelle Peugeot 408, elle représente, pour son style et ses prestations, le mix parfait entre une berline compact et un SUV, son habitabilité étant, encore une fois, l’un de ses principaux atouts. Insistons bien, comme écrit plus haut, il faut le voir pour le croire, la 408 n’est visuellement pas haute. Il ne vous faudra pas longtemps pour vous en rendre compte car, la 408 devrait rencontrer un bon succès commercial. Les hauts cadres d’entreprises devraient se ruer dessus comme les pères de famille qui en ont les moyens. Et oui, l’originalité et le meilleur de Peugeot ont un prix. La Peugeot 408 Plug-in Hybrid (hybride rechargeable) e-EAT8 de 225 ch s’offre à partir de 51 400 € en finition « GT » et 50 600 en finition « First Edition » limitée à 200 exemplaires. Enfin, la Peugeot 408 pourrait mettre tout le monde d’accord, en janvier, si elle remporte le trophée de la « Voiture de l’Année 2023 ». A cette même période, sa commercialisation débutera. L’année prochaine, c’est le « Sacré Numéro » 205, qui fêtera ses 40 ans.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : LesVoitures.com et Peugeot
Vidéo : LesVoitures.com
